Les retards à répétition sont un classique dans le secteur de la construction. Une étude de CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie) met des chiffres sur cette pratique dommageable aussi bien aux consommateurs qu’à l’économie en général.
Les retards d’exécution des travaux et de construction concernent 17% des litiges, ce qui représente 8 points de pourcentage supplémentaires par rapport à la même étude de l’an dernier, pointe CLCV. Les malfaçons sont la principale cause entraînant des retards.
Les travaux d’intérieur, premiers fautifs
L’accent mis sur les travaux d’intérieur, rendus obligatoires pour réaliser des économies d’énergie, explique en grande partie la hausse des litiges. Traditionnellement, ces travaux impliquent effectivement des retards de par leur nature plus délicate… Surtout, comme le regrette l’association de consommateurs, aucune pénalité n’est due en cas de délai ; CLCV réclame donc la possibilité de pénalités si le professionnel ne respecte pas la date d’achèvement des travaux.
Globalement, « un consommateur sur quatre ne voit pas les travaux achevés à la date convenue ». Ces retards peuvent aussi être la conséquence des dépôts de bilan des entreprises du secteur. Plus souvent, les professionnels peuvent se montrer insuffisamment regardants sur la qualité de leurs travaux : les litiges sont liés, à 45%, aux malfaçons et ce, quel que soit la nature du chantier.
Des fissures dans le contrat
Non respect des normes, fissures apparentes et importantes, mauvais fonctionnement d’un équipement : ce sont là des raisons banales qui provoquent des retards dans les travaux. C’est surtout le cas pour les travaux en extérieur, où elles touchent 56% des malfaçons, contre 40% pour les constructions de maisons individuelles.