Tests antipollution : Renault s’explique aujourd’hui

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Par Laure De Charette Publié le 18 janvier 2016 à 6h36
Renault Carlos Ghosn Gestion Entreprise
@shutter - © Economie Matin
6,1%Sur les six premiers mois de 2015, les immatriculations ont progressé de 6,1 % en France.

C’est au tour d'un constructeur automobile français de se retrouver dans le collimateur. Après le scandale Volkswagen, Renault est également soupçonné d’avoir triché sur les tests antipollution. Les responsables de l’entreprise vont avoir l’occasion de s’expliquer aujourd’hui devant une commission technique indépendante. Action ou vérité ?!

Des anomalies constatées

Au cours des premiers tests d'émissions voulus par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal dans la foulée du scandale Volkswagen, des anomalies ont été observées sur certains véhicules Renault. Il s’agit notamment de dépassement de normes pour le CO2 et les oxydes d'azote. Ces contrôles, menés depuis novembre, visent à s’assurer que les marques présentes en France respectent bien la réglementation européenne en matière d'émissions polluantes.

Plusieurs constructeurs -PSA, Volkswagen, Mercedes, Ford, Opel, Toyota et BMW- ont déjà été auditionnés par l'Utac, l'organisme de certification national, qui prévoit à terme d’entendre l’ensemble des constructeurs ayant un pied dans l'Hexagone.

Comme un doute

Si Renault n’est pas soupçonné, comme son concurrent allemand, d’avoir installé sur certains moteurs diesel des logiciels fraudeurs (capables de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis à un test de mesure antipollution par les autorités), elle devra tout de même répondre à certaines interrogations : pourquoi y at-il un écart entre les émissions polluantes des voitures en conditions d'homologation et en situation réelle ? Pourquoi, aussi, certains modèles dépassent-ils les émissions d'oxydes d'azote autorisées pour être homologués ? L’audition aura lieu devant une commission réunissant des experts et des parlementaires.

Depuis les perquisitions menées par la Direction de la concurrence et de la répression des fraudes dans trois sites Renault, l’action du groupe chute en bourse. Elle est passée en quelques heures de 83 à 67 puis finalement 77,75 euros. Soit une perte de 4 milliards d'euros de capitalisation. Au grand dam de l’État, qui venait d’augmenter sa participation dans le fleuron français (à hauteur de 19,7 %, soit 4,7 % supplémentaire achetés en avril 2015) …

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.