Chez Tesla, c'est un Français qui devient le bras droit d'Elon Musk. Jérôme Guillen va seconder le bouillonnant entrepreneur qui aurait finalement accepté de déléguer certaines de ses prérogatives.
La direction de Tesla a connu un bouleversement de taille. Coup sur coup, elle a en effet perdu trois cadres haut placés (à savoir le directeur comptable, la directrice des ressources humaines étal vice-présidente à la communication). Il fallait réagir, ce qu'a fait Elon Musk ce vendredi 7 septembre en nommant pour commencer un président chargé des activités automobiles : ce sera Jérôme Guillen, un ancien de Daimler entré chez Tesla en 2013, où il a enchaîné les postes de vice-président en charge des ventes puis directeur du développement du camion électrique de la marque, le Semi. Ce véhicule, dont les grandes lignes ont été dévoilées l'an dernier, représente un pari important pour le constructeur automobile.
Direction largement renouvelée
Mais ce n'est pas tout. Elon Musk a également nommé un nouveau chef des usines en la personne de Chris Lister, une vice-présidente à l'environnement et la sûreté (Laurie Shelby), Cindy Nicola devient vice-présidente en charge du recrutement, Kevin Kassekert est directeur des ressources humaines. Enfin, Dave Arnold devient directeur de la communication. Ce dernier aura du pain sur la planche car l'image de Tesla s'est passablement brouillée ces derniers temps.
Comportement erratique
Le constructeur automobile rencontre en effet des difficultés pour augmenter la cadence de production de ses véhicules, en particulier la Model 3 qui représente la berline « grand public » (à partir de 35 000 $) du constructeur. L'action du groupe s'en ressent. Mais le comportement d'Elon Musk est aussi en cause : le fondateur de Tesla multiplie les frasques, comme par exemple sa volonté de sortir l'entreprise de la cote boursière, avant de se raviser.
