C’est un fait, la pandémie a donné lieu à une intensification sans précédent de la transformation numérique, à tous les niveaux. Les citoyens sont à présent beaucoup plus enclins à utiliser la technologie sans contact pour rester en sécurité. Alors que les pays de l'Union Européenne commencent à ouvrir les voyages entre États membres, l'attention se porte sur la manière de garantir la sécurité des passagers et des pays. C’est pour répondre à cet enjeu que la Commission Européenne a annoncé sa volonté de mettre en place un certificat vert numérique, qui s’apparenterait à un "passeport vert".
Dans le cadre de ce dispositif, la technologie « sans contact », via le scan de code-barres, devrait permettre aux citoyens de se déplacer librement en Europe.
En quoi consiste le certificat vert numérique ?
L'objectif primordial des nouvelles règles de voyage sera de minimiser les nouvelles poussées épidémiques et d'éviter la transmission de variants. Le certificat vert numérique attestera qu'une personne a été vaccinée contre la Covid-19, qu'elle a reçu un résultat négatif au test, ou qu'elle s'est rétablie de la Covid-19. Le certificat proposé sera nécessaire pour l'entrée dans l’ensemble des pays de l'UE, il sera disponible gratuitement, au format numérique ou papier, et comprendra un QR code, pour garantir la sécurité et l'authenticité.
La réussite de ce projet dépendra donc, en partie, de la technologie employée et notamment des applications permettant le scan. Ces dernières seront développées par les pays de l'UE et déployées par les autorités chargées du contrôle des frontières, mais aussi les opérateurs de voyage tels que les compagnies aériennes et les exploitants de trains et de navires. Selon l'UE, ces "applications de validation" doivent être prêtes pour le 1er juin 2021.
Les contrôles de certificats verts numériques ne seront possibles qu’avec une technologie de scan précise et disponible partout, à tout moment
Le défi ici consiste à garantir le fonctionnement continu de ses applications, et cela dépendra principalement de leur capacité à scanner le QR code avec précision, premièrement, et dans une myriade de conditions, qu'il s'agisse d'une lumière faible, de reflets ou de codes déchirés, décolorés ou endommagés pour les certificats papier. Les applications devront scanner à des angles et distances variables lorsque les voyageurs présenteront leurs certificats numériques ou papier. Inévitablement, il y aura aussi des cas où la lecture des codes devra se faire à travers les écrans cassés des smartphones.
Il existe bien sûr différentes façons de développer et d’implémenter des technologies de scan. Mais pour un élément aussi critique que la validation des certificats, il est primordial de prendre en compte l'impact d'une mauvaise performance ou de l'incapacité à accélérer lorsque le nombre de voyageurs augmente. La lecture de codes à barres est souvent considérée comme un simple ajout à une application logicielle. En réalité, c'est une tout autre affaire lorsque des milliers de scans sont nécessaires chaque jour, sur plusieurs appareils et dans des conditions difficiles, comme c'est le cas ici. Cela nécessite une solution rentable, capable de scanner tous les codes en temps réel dans n'importe quel environnement, y compris les codes Aztec et QR, qui sont actuellement la préférence recommandée par l'UE.
Le contrôle doit par ailleurs être prise en charge hors ligne également, exigence du réseau européen eHealth Network. Une technologie permettant d'effectuer tout le traitement hors ligne, dans le dispositif de lecture lui-même, peut garantir une conformité totale avec les lois sur la protection des données, y compris le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Mais cela veut dire que l’application de scan devra être capable de traiter les données hors ligne avec autant de fluidité qu’elle le ferait en ligne.
La validation des données de milliers de passagers ne sera pas une mince affaire.
Le QR code sera l’élément indispensable pour les contrôles. La fiabilité et la précision de la technologie de lecture seront donc essentielles au bon déroulement de ce dispositif à travers l’Union Européenne.
Prévoir l'assouplissement des restrictions de voyage est une chose, mais qu'en sera-t-il lorsque le nombre de passagers reviendra progressivement aux niveaux pré-pandémiques ? Il faudra une technologie de scan garantissant précision et rapidité pour offrir l'expérience fluide que les utilisateurs modernes attendent. Si l'application ne fonctionne pas sur tous les types d'appareils nécessaires et dans des conditions ambiantes réelles, elle n'atteindra tout simplement pas les objectifs de certification de l'UE et entraînera frictions et frustrations tant pour les voyageurs que pour les administrateurs du système.
Mais les scanners de codes-barres fixes et coûteux ne sont pas en mesure d’offrir la flexibilité et la mobilité nécessaires pour garantir un passage rapide des passagers sans encombrement. Pour éviter cet écueil, la solution évidente serait de se baser sur outil intuitif, qui se trouve déjà dans la poche d'un grand nombre de contrôleurs potentiels : le smartphone. Faire du smartphone, déjà omniprésent dans notre société, la plateforme numérique de référence pour la validation des certificats est un choix efficace, peu coûteux, flexible, évolutif et rapide.
Cette option permettrait également d’installer la même technologie sur les tablettes, ou tout autre appareil fixe équipé d’une caméra. Cette technologie fait par ailleurs déjà partie intégrante du voyage aérien, lors de l’enregistrement, du contrôle des bagages ou encore des contrôles de sécurité, il sera donc aisé d’inclure la vérification du certificat au sein de ce flux de travail existant sans occasionner d’impact négatif pour les voyageurs. La très haute technicité et rapidité du scan mobile, sa capacité à être déployé facilement et à s’intégrer dans n’importe quel environnement pourrait être l’une des pierres angulaires de la réussite du dispositif de certificats verts numériques.