Taxis : grève nationale illimitée anti Uber

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 25 juin 2015 à 6h29
Uber 01
@shutter - © Economie Matin
50 MILLIARDSLa valorisation d'Uber dépasse les 50 milliards de dollars.

La mobilisation des taxis contre Uber s’est cristallisée autour du service UberPOP, qui permet à tout un chacun de s’improviser chauffeur occasionnel — et donc, potentiellement, concurrent d’un taxi traditionnel.

Des actions un peu partout en France auront lieu ce jeudi 25 juin afin de sensibiliser la population à la cause des taxis. Ce sont douze organisations de taxis et des syndicats qui ont appelé à la mobilisation au travers d’une « grève nationale illimitée », qui pourrait s’incarner par des opérations escargots. De quoi faire enrager les automobilistes, ce type d’opération étant habituellement contre-productive… même si les patrons des organisations disent ne pas vouloir gêner la population.

Concurrence déloyale

Tous réclament la fin effective d’UberPOP, ce qui est déjà le cas depuis le 1er janvier. Mais les chauffeurs amateurs continuent de circuler dans les villes, y compris là où le service est formellement interdit comme c’est le cas dans plusieurs départements. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a déclaré cette semaine que les chauffeurs UberPOP étaient en situation d’illégalité « absolue » et a annoncé que les contrôles allaient être durcis.

Le procureur de la République de Paris, François Molins, tient un discours ferme lui aussi : il va augmenter le niveau de la réponse pénale en passant par des « déferrements au parquet et par des saisies de véhicules ». Bref, comme toujours les autorités sont clairement du côté des chauffeurs de taxis. Quitte à fermer les yeux ?

Tabassage

Une affaire de tabassage en règle d’un client d’UberPOP à Lyon la semaine dernière a fait la une des journaux et suscité l’indignation sur internet. Yann Ricordel, directeur général des Taxis bleus, explique que ces agissements, s’il était avéré qu’ils sont le fait de chauffeurs de taxis, doivent être fermement condamnés, « mais ils traduisent le désespoir des taxis », comme s’il s’agissait d’une excuse valable pour en venir aux mains.

Les taxis réclament des pouvoirs publics l’interdiction pure et simple de l’application mobile Uber, qui donne accès au service UberPOP. Or, on voit mal comment l’État pourrait exiger d’Apple et de Google qu’ils suppriment le logiciel de leurs boutiques.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.