Comme prévu, Engie a remporté l’appel d’offres pour l’acquisition de 90% du capital dans la société TAG (Transportada Associada de Gas), plus grand propriétaire de réseau de transport de gaz naturel du Brésil et jusqu’alors filiale de géant pétrolier brésilien Petrobras.
Le montant global de l’opération s’élève à 8,6 milliards de dollars (7,64 milliards d’euros).
4500 km de gazoducs
Les actifs de TAG comportent 4500 kilomètres de gazoducs, soit 47% de l’ensemble des infrastructures gazières du pays. Ce réseau connecte une grande partie de la cote brésilienne de l’Etat de Rio de Janeiro jusqu’à la ville de Pecèm dans le nord du pays ainsi qu’une partie de l’Amazonie. TAG détient des autorisations d’exploitation jusqu’en 2039-2041.
Le consortium, constitué d’Engie SA, d’Engie Brasil Energia et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détient désormais 49,3% du capital de TAG, Petrobras conservant 10%. Engie prévoit d’être en charge de 100% de la gestion, l’exploitation et la maintenance du gazoduc d’ici trois ans.
Leader de la transition zéro carbonne
« L’acquisition de TAG est une étape importante pour Engie au Brésil, un pays clé pour le groupe. Cette transaction s’inscrit pleinement dans la stratégie d’Engie de devenir le leader de transition zeéro carbonne. Cette acquisition permettra également au groupe de diversifier ses activités d’infrastructures » a déclaré Isabelle Kocher.
Cette acquisition s’inscrit également dans la stratégie du groupe de rééquilibrer son exposition géographique et règlementaire dans ses activités d’infrastructures et de bénéficier du marché du gaz brésilien en pleine croissance. En effet, les actifs de TAG sont basés sur des contrats et tarifs régulés. Ils ne présentent donc aucun risque d’exposition aux évolutions du marché. Ces revenus de long terme devraient donc permettre à Engie d’élargir son portefeuille de clients au Brésil et de développer une façon de transporter le gaz sur la base de nouvelles technologies telles que le biométhane et l’hydrogène vert.
La transaction, dont la conclusion est prévue avant la fin du premier semestre 2019, doit encore passer à travers quelques formalités – approbation de l’assemblée générale de Petrobras ainsi que celles des autorités de contrôle de la concurrence brésilienne et de l’Union Européenne.
D’un strict point de vue financier sur cette opération, Engie prévoit un impact dette nette de 1,6 milliards d’euros.