Parfois encensée parfois critiquée, la cigarette électronique pourrait bien être une solution viable dans la lutte contre le tabagisme. C'est ce que pense, très sérieusement, le ministère de la santé britannique qui a publié un rapport allant dans ce sens. Si rien dans la clope électronique n'est un véritable "médicament" le gouvernement espère que l'ensemble puisse être considéré comme tel... et prescrit.
Une aide réelle pour arrêter de fumer
Le rapport du ministère de la Santé britannique met en avant les résultats de la clope électronique pour arrêter de fumer. Désormais 25% des fumeurs qui arrêtent la cigarette au Royaume-Uni le font grâce à la cigarette électronique. C'est donc le système le plus efficace d'aide aujourd'hui outre-Manche ayant surpassé en efficacité la médecine alternative et les médicaments. La volonté d'arrêter reste toutefois la meilleure solution.
La clope électronique devient donc un atout considérable dans la lutte contre le tabagisme qui fait quelques 80 000 morts chaque année chez les sujets de Sa Majesté. Alors quand on sait que, toujours selon le rapport du Ministère, fumer une clope électronique est 95% moins dangereux que fumer une cigarette... il n'y a aucune autre raison de ne pas en inciter le développement.
La clope électronique doit être reconnue comme médicament
Le seul souci, actuellement, est que la cigarette électronique n'est pas reconnue comme médicament par l'équivalent britannique de l'ANSM, la MHRA (Medecine and Healthcare products Regulatory Agency). Le Ministère espère que cela va changer rapidement.
Sans une reconnaissance en tant que "médicament" par le régulateur, en effet, il est impossible de demander aux médecins de "prescrire" la cigarette électronique. Ou plus précisément, s'ils peuvent déjà la conseiller, la cigarette électronique et les e-liquides ne peuvent pas être remboursés par la Sécurité Sociale.
Le professeur Kevin Fenton, du ministère, estime que si la meilleure solution pour les fumeurs est "d'arrêter la cigarette maintenant et à jamais" et que les cigarettes électroniques "ne sont pas sans danger" elles ne représentent "qu'une petite fraction du danger représenté par la cigarette".