La Banque de France reste prudente face à l’émergence de variants et à l’exubérance des marchés.
La banque de France envisage des scénarios liés aux variants du Covid-19
La situation économique se stabilise. « Les incertitudes liées à la crise sanitaire ont diminué » constate la Banque de France, dans le rapport semestriel sur l’évaluation des risques du système financier français. C’est surtout grâce aux campagnes de vaccination que l’économie connaît une éclaircie depuis quelques mois.
Il faut toutefois envisager des scénarios liés aux variants du Covid et notamment le variant Delta qui a l’air d’être plus contagieux que les autres. L’un des premiers risques à envisager est l’exposition à un endettement élevé et croissant des acteurs économiques. La dette brute des entreprises a explosé l’an dernier avec les prêts garantis par l’État (PGE). De nombreuses sociétés ont emprunté par précaution et leur dette brute est souvent compensée par une importante trésorerie.
La Banque de France surveille les taux trop peu élevés
L’autre point de vigilance pour la Banque de France sont les signes d’exubérance sur les marchés financiers. « Les valorisations élevées des prix des actifs financiers risqués augmentent la probabilité d’une correction désordonnée», souligne l’institution. La Banque de France surveille notamment les taux peu élevés qui peuvent pénaliser la rentabilité des banques et la gestion par les assureurs de leurs engagements. Heureusement pour les banques, il y a le prêt garanti par la Banque centrale européenne (BCE).
Ensuite, deux risques un peu moins directs sont à envisager : l’exposition aux changements climatiques qui se stabilise avec les engagements pris par les États et le numérique. En effet, la numérisation de plus en plus importante accroît le risque d’attaque potentielle.