Suppression d’IDTGV MAX : la SNCF se donne un mois pour proposer des solutions

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 3 février 2017 à 15h06
Sncf Train Tgv
© RFF/McCann/Franck Dunouau
32653265 abonnés mécontents ont déjà signé une « mise en demeure » vers la SNCF.

Deux semaines après le lancement de TGVmax, un abonnement TGV et Intercités illimité ouvert aux 16-27 ans, et qui remplace IDTGV MAX, jadis ouvert à tous, la grogne des voyageurs prend de l’ampleur. À la suite d’une rencontre avec une poignée d’entre eux, la SNCF annonce réfléchir aux solutions.

3265 voyageurs mécontents : la SNCF engage des pourparlers

« Nous allons rapidement tester les hypothèses par sondage auprès de l’ensemble des MaxTrotters (ndlr : abonnés IDTGV MAX) concernés », annonce sur son Twitter Isabelle Bascou-Debleme, la secrétaire générale de SNCF Voyages. L’entreprise promet de « trouver des solutions adaptées à proposer aux MaxTrotters qui leur permettent de continuer à voyager dès le 28 avril prochain dans les meilleures conditions ».

Pour rappel, c’est le 27 avril 2017 que s’arrête le programme d’abonnement IDTGV MAX, lancé en janvier 2015. La décision a été annoncée par mail aux abonnés, aucune annonce presse n’ayant été faite sur ce sujet par la SNCF. Un cabinet, Bensaid Avocats, a rapidement mis en ligne un formulaire permettant aux abonnés IDTGV MAX, moyennant 20 euros, de signer électroniquement une « mise en demeure » vers la SNCF. Celle-ci lui demande soit de faire marche arrière, soit d’ouvrir le bénéfice de la carte TGVmax à tous les abonnés IDTGV MAX. À ce jour, 3265 signatures ont été récoltées, et ça paye : trois responsables de la SNCF ont accepté de rencontrer, le 1er février 2017, une quarantaine d’usagers mécontents.

TGVmax : un abonnement toujours plus contraignant

TGVmax, présenté en grande pompe par la SNCF comme un abonnement illimité, ne l’est pas vraiment. Il l’est encore moins que son précedesseur, et ce, pour un prix supérieur.

IDTGV Max permettait de réserver, au plus tôt 90 jours avant le départ, une trajet à bord d’un train IDTGV. Aucune place précise n’était attribuée, ce qui voulait dire qu’un voyage se faisait soit dans un fauteuil dans l’espace IDTGV (mais il fallait avoir de la chance), soit sur un strapontin entre deux voitures, soit debout. Le tout pour 59,99 euros par mois, soit 719,88 euros par an. L’abonnement était résiliable avec des frais de 15 euros avant le 4ème mois et sans frais au-delà du 4ème mois.

TGVmax, lui, permet de réserver 30 jours avant le départ au lieu de 90 jours, mais tous les trains ne sont pas concernés. Dans les Conditions générales d’utilisation, la SNCF utilise le terme « train éligible », sans qu’aucune mention ne soit faite sur les critères auxquels un tel train doit correspondre. Un quota de places par train éligible existe par ailleurs. En revanche, lorsqu’il réserve, le voyageur se verra systématiquement attribuer un numéro de place. TGVmax est résiliable aux mêmes conditions qu’IDTGV MAX, mais coûte 79 euros par mois.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

Aucun commentaire à «Suppression d’IDTGV MAX : la SNCF se donne un mois pour proposer des solutions»

Laisser un commentaire

* Champs requis