La rémunération de Carlos Ghosn fait de nouveau polémique, alors que le salaire du patron de Renault Nissan avait fait l’objet d’un tir de barrage de l’État et des actionnaires du constructeur automobile cette année.
D’après une déclaration faite à l’AMF, le gendarme de la Bourse, le 16 décembre Carlos Ghosn a acquis 132 720 actions de Renault, au prix unitaire de 37,43 euros. Un cours très faible par rapport à celui du groupe qui, au moment de cet achat, était de 85,34 euros. Si le PDG de Renault revendait ses actions, sa plus-value serait de 6,36 millions d’euros. De quoi mettre du beurre dans les épinards…
Une valeur potentielle
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il s’agit de stock-options, des actions proposées à un prix largement plus bas que le cours réel, et que l’on peut exercer au bout d’un certain temps passé dans l’entreprise. Elles font partie intégrante de la rémunération variable du patron. La plus-value est potentielle tant que ce dernier ne se sépare pas de ses actions. Mais malgré tout, la somme est évocatrice et après la controverse entourant le salaire de Carlos Ghosn (qui a touché plus de 16 millions d’euros au titre de l’exercice 2015/2016), il était certain que ces stock-options allaient de nouveau provoquer la polémique.
Nouvelle controverse pour Carlos Ghosn
Ça n’a pas manqué, les syndicats et les politiques (en pleine campagne électorale, qui plus est) sont vent debout. Ce d’autant qu’un accord d’entreprise portant sur l’emploi et la flexibilité doit être signé au début de l’année prochaine…