A en croire Publicis qui vient de publier une étude Ipsos/CGI, l'avenir angoisse un majorité d'Européens. Les ¾ d'entre eux pensent en effet que la crise dans leur pays va encore s'aggraver cette année. Pour Publicis et son président du directoire de Publicis, Maurice Lévy, "la situation est sombre, l'avenir bouché, la confiance dans les institutions nationales mise à mal et l'Europe institutionnelle absente. Mais ce qui frappe encore plus c'est la fracture entre le nord et le sud".
Dans le document intitulé "Europe 2013, un continent à la dérive", issu d'une étude menée auprès de 6 000 Européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Pologne, Italie, Espagne) et d'une étude qualitative auprès de 400 Européens par FreeThinking, le laboratoire d'études collaboratives de Publicis, il apparaît également que les Français sont parmi les plus pessimistes des européens quant à l'avenir.
Si 75% des Européens pensent que la crise dans leur pays va s'aggraver cette année, en France ce chiffre monte à 85%, dont 23% estimant qu'elle va "fortement s'aggraver". "Ils sont à cet égard les champions du pessimisme en Europe, même si aucun pays n'est épargné", note l'étude. "Les Allemands eux-mêmes craignent d'être gagnés par la crise européenne" et 73% d'entre eux anticipent une aggravation de la crise dans leur pays, tandis que ce taux est le moins élevé parmi les Polonais (60%).
Déjà quasiment au fond du trou, les Espagnols sont les moins pessimistes: 40% d'entre eux pensent que dans l'année, la crise en Espagne va s'atténuer, voire cesser. Parmi les populations de ces six pays, "les sentiments qui dominent sont un pessimisme ambiant (45%), une inquiétude latente (36%), et à égalité la résignation (32%) ou la colère (32%)".
Interrogés sur leur avenir personnel, là encore les Français sont en tête du pessimisme (51%) et pensent que leur avenir personnel est bouché. Seuls les Italiens (55%) sont devant.