Travailler à la maison, avec des horaires, non pas réduits, mais plus flexibles : voilà ce dont rêvent les salariés français. Les entreprises seront-elles à leur écoute ?
Pro-flexibilité
Il suffit aujourd’hui, le plus souvent, d’ouvrir un ordinateur, de se connecter à sa messagerie, pour pouvoir commencer à travailler. Que l’on soit à son domicile, ou au bureau, la différence tend à se réduire. Et que l’on soit opérationnel dès 7h du matin, ou jusque 23h le soir, week-end inclus, peut avoir des avantages : pour le salarié, qui évite ainsi les embouteillages à l’heure de pointe et peut profiter de ses enfants, par exemple, après l’école ; et pour l’entreprise, qui dispose d’employés disponibles à toute heure.
Comme l’explique un article du Figaro, cette appétence pour le télétravail et la souplesse du temps de travail se confirme d'étude en étude.
La dernière en date, réalisée par le site de petites annonces Vivastreet, révèle que 41 % des salariés veulent faire du télétravail à plein temps, contre 38 % en 2015. Et 31 % des sondés souhaiteraient adopter ce système, mais à mi-temps seulement, « pour ne pas se couper entièrement de la vie en entreprise », contre seulement 10 % en 2015.
Tous les secteurs d’activité ne peuvent pas, évidemment, permettre à leurs employés de travailler depuis chez eux. Mais dans certains secteurs, notamment l’immobilier, l'informatique, les métiers du web et des télécoms ou encore la comptabilité et la gestion, les salariés sont particulièrement demandeurs de davantage de souplesse dans le choix du lieu de travail.
Pas tous éligibles
On estime que près de 7 millions de Français occupent un emploi permettant le télétravail, mais que pour plus de 15 millions d'actifs, cette option n'est pas envisageable. En toute logique, tous les métiers d’hôtellerie, restauration, services à la personne en général, en sont exclus car ils nécessitent une présence physique sur le lieu de travail, aux côtés des clients.
Pourquoi les Français sont-ils de plus en plus demandeurs de souplesse en matière de travail ? La première raison invoquée, selon l’enquête, est la vie de famille, dont les employés aimeraient profiter davantage (33 %). Viennent ensuite la possibilité de profiter d'un cadre de travail plus agréable (29 %) et éviter de passer du temps dans les transports (26 %). Le temps et l’énergie dépensés dans le métro ou les embouteillages serait ainsi consacré en partie à travailler, ou à se détendre.
Le Figaro rappelle que les partenaires sociaux ont rendu un rapport à la ministre du Travail en juin dernier., afin d’encadrer le télétravail.