Êtes-vous heureux ? C’est cette question difficile, étant donné le contexte sécuritaire et économique plus que morose, que la Fabrique Spinoza et l’institut de sondages Think ont posée aux Français.
Moins de déprime
La réponse globale indique que oui, une majorité de Français (57 %) sont, bon an mal an, heureux. 30 % d’entre eux se disent même très heureux. On a pourtant coutume de dire que les Français sont de fieffés pessimistes !
C’est le journal La Croix qui a dévoilé ce 1er août 2016 en exclusivité les résultats de l’indicateur trimestriel du bonheur des Français. Reste que ce sondage a été réalisé avant la dernière vague d’attentats.
L’enquête enregistre une baisse de la déprime (- 0,3 point), de l’inquiétude (- 0,2) et un regain d’optimisme sur les projections concernant la « satisfaction de vie dans cinq ans » (+ 0,3). Les sondés se disent également un petit peu moins inquiets à l’égard de leur travail, la possibilité de le perdre ou de ne pas en retrouver (- 0,2). Tant mieux !
Une forte capacité de résilience
Pour Alexandre Jost, fondateur de la Fabrique Spinoza, l’étude montre en tout cas que les Français disposent d’une importante capacité de résilience. « Dans les pays latins, on donne énormément d’importance aux liens sociaux de proximité pour se relever après un traumatisme. Ces leviers fonctionnent bien pour les Français. Ainsi, plus de 70 % d’entre eux sont satisfaits de leurs relations familiales et de leur vie sociale », relève-t-il.
Le baromètre évoque également le rapport des Français aux vacances. Deux tiers d’entre eux s’estiment plus heureux lorsqu’ils sont en congés.
L’étude révèle de fortes inégalités face au bonheur. Ainsi 13 % des Français s’estiment très malheureux. Qui déprime à ce point ? C’est bien simple : il s’agit en priorité des faibles revenus, des inactifs, des étudiants et des plus jeunes, alors que les personnes âgées se déclarent à l’inverse les plus heureuses.
C’est la seconde fois que le laboratoire d’idées la Fabrique Spinoza et l’institut de sondages Think évaluent le « PIB du bonheur » des Français. Ils ont pour cela posé à 1 000 personnes une cinquantaine de questions concernant le bonheur individuel, la perception de leur cadre de vie et les ressorts psychologiques.