La salle de repos, ce lieu de vie des soignants où se croisent, se côtoient éventuellement les médecins généralistes, les infirmiers diplômés d'état (IDE) et tous les membres paramédicaux, est souvent le centre de recrutement le plus efficace de la communauté des soignants.
En effet, on y trouve le fameux tableau de petites annonces… en papier. Mais avec de nouvelles générations de soignants qui ont les yeux tournés vers l'avenir et qui recherchent la meilleure qualité de vie au travail possible, il devient important de travailler sur un recrutement plus actif et surtout numérique, répondant réellement aux besoins de toute la profession.
Les établissements de santé subissent chaque année un manque criant de personnel. C'est un fait et, pour preuve, avant même que la crise sanitaire de la Covid-19 ne survienne, les services d'urgence avaient déjà tiré la sonnette d'alarme sur le manque de lits et de personnel. La crise sanitaire a simplement eu un effet de loupe sur un problème bien plus ancien qui tient aux absences et au recrutement des soignants. Ainsi, pour illustrer en temps normal un Ehpad devrait compter un personnel pour une personne âgée en perte d'autonomie. Ce ratio est aujourd'hui de 0,6 pour 1. Pour lutter contre cet état permanent d'équipes soignantes en sous-effectifs il est nécessaire de mettre en place une politique de remplacement des soignants efficace soulageant les équipes internes.
Un manque de personnel généralisé, bien avant la crise de la Covid-19 :
Si de nombreuses différences structurelles subsistent entre les établissements de santé publics et privés (AP-HP, Ehpad, cliniques,... ), toutes ont ce même souci lié au manque de personnel. D'autant plus que l'une des solutions les plus utilisées pour lutter contre ce phénomène est l'usage intempestif de l'intérim. Et le budget des ressources humaines dédié à l'intérim et au salariat temporaire pèse très lourd, voire trop lourd sur les finances des établissements de santé publics et privés.
Pour limiter ce type de dépenses, il faut favoriser la mutualisation des efforts. Dès lors, pourquoi le secteur privé a-t-il été à ce point sous-utilisé pendant la première vague de la Covid-19 ? Pourquoi les soignants en libéral ont vu leurs cabinets se vider lors de la première vague, libérant bon nombre de médecins, kinésithérapeutes ou encore infirmiers non utilisés jusqu'alors? Ces questions ne trouvent de réponses que dans la manière dont est administré le système de soins en France.
Soulager les équipes de soignants, c'est plus que jamais indispensable :
Conséquences des deux vagues de Covid-19, 57% du personnel soignant est en situation d'épuisement professionnel dû à la charge de travail et à la fatigue. Les soignants sur-sollicités cette année ont besoin de repos, de congés. Et pour y parvenir, faciliter l'insertion des libéraux dans le processus de vacation et de remplacement temporaire peut aussi assurer l'efficacité des services et la continuité de l'accès aux soins des patients. Comment ? En misant aussi sur des services numériques et des applications pertinentes. L'utilisation de ce type d'outils permet de combler les trous dans les planning des établissements de soins; de fournir des vacations aux soignants qui souhaitent compléter leurs revenus ; de garantir une réponse immédiate aux besoins de chaque partie.
Finalement, le remplacement rapide des médecins et des IDE est possible grâce à un ensemble de nouveaux services alliant connaissance des établissements de santé et attentes des soignants. En améliorant ce processus des vacations, on facilite l'accès aux soins dans les zones où l'offre médicale est insuffisante, on renforce la mobilité des professionnels de santé libéraux libéraux en permettant une couverture plus grande que des soignants recrutés en salariat ; on maintient l'accès aux soins même pendant les saisons "creuses" : par exemple, au mois d'août ou encore en période de tension telle que la crise COVID-19 l'est actuellement.
Il n'y a aucune fatalité, les services améliorant l'accès aux soins existent, à nous de le faire savoir !