Ecodigest du lundi 3 septembre 2012 (3) - Les sociétés d'autoroute vont passer à la caisse. Détentrices de concessions pour encore une petite vingtaine d'années, les sociétés d'autoroute qui gèrent les grands axes pourraient être invitées à prendre en charge d'autres voies de circulation, afin d'alléger le budget de fonctionnement de l'Etat. Par exemple, sur l'autoroute A6 (amorti depuis des décennies), la partie d'autoroute située entre la capitale et le péage de Fleury, à 50 kilomètres de Paris, est gérée par l'Etat. Et ça se voit à l'état de la chaussée, par endroits... Le gouvernement pourrait donc demander - et non exiger - des sociétés d'autoroute qu'elles entretiennent et rénovent certaines portions de voies connectées aux leurs.
En échange, même si le ministre des Transports, Frédéric Cuvilier, s'en défend, elles pourraient obtenir des rallonges sur leurs concessions. APRR, qui gère par exemple l'A6, devra rendre les clefs en 2032. Pierre Berger, le patron d'Eiffage qui détient APRR, avait envisagé jeudi dernier, lors de la présentation des résultats de son groupe, pouvoir faire les travaux de rénovation nécessaires sur les voies de l'A6 situées entre Paris et Fleury. Gratis pro Deo ? Il n'en a rien dit, mais les négociations sont assurément engagées.