Sobriété énergétique : de nouvelles mesures pour les commerces

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Par Paul Laurent Modifié le 25 juillet 2022 à 11h50
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20%Laisser sa porte ouverte, c'est 20% de consommation en plus pour les magasins climatisés

Après Bourg-en-Bresse et Lyon, c’est au niveau national que des mesures pour inciter les commerces à consommer moins d’énergie vont être mises en place.

Interdiction des publicités lumineuses

Dimanche 24 juillet 2022, la ministre de la Transition énergétique, Agnes Pannier-Runacher, a annoncé lors d’un entretien avec le Journal du dimanche (JDD) qu’elle allait appliquer deux nouvelles mesures. « Dans les prochains jours, je vais prendre deux décrets : le premier généralise l’interdiction des publicités lumineuses quelle que soit la taille de la ville entre 1h et 6h du matin », à l’exception des aéroports et des gares, et « le second interdit aux magasins d’avoir leurs portes ouvertes alors que la climatisation et le chauffage fonctionnent », a-t-elle déclaré.

Actuellement, la loi sur la publicité lumineuse interdit aux commerces des villes de moins de 800.000 habitants d'allumer leurs publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin. Les vitrines des magasins doivent également être éteintes à partir de 1h du matin. Le ministère de la Transition énergétique veut seulement harmoniser la loi quelle que soit la taille de la ville. Pour non-respect de cette mesure, les magasins risquent jusqu’à 1.500 euros d’amende.

Une mesure pour les commerces climatisés

Comme à Bourg-en-Bresse, Lyon, Besançon, ou encore à Paris, un décret va être mis en place pour toute la France pour obliger les magasins climatisés à garder leurs portes fermées. Sur RMC, Agnes Pannier-Runacher a expliqué que les magasins climatisés qui laissent leurs portes ouvertes « c’est 20 % de consommation en plus et (…) c’est absurde ». Pour les commerces qui ne respecteraient pas ce décret, ils s’exposent à une amende de 750 euros.

« L’enjeu reste de faire appliquer ces textes par ceux qui en ont la responsabilité publique : les collectivités et l’Etat », expliquait l’ANPCEN qui lutte contre la publicité lumineuse. « A ce jour, non seulement l’Etat n’effectue pas les contrôles à sa charge, mais en renvoie la charge aux bénévoles associatifs », explique l’association. Le ministère veut que ces décret soient applicables « dès à présent ».

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