La SNCF a fait savoir ce vendredi 18 mai 2018 sur son compte Twitter que les syndicats étaient déboutés de leur demande auprès du Tribunal de grande instance de Bobigny à la suite d'une audience de référé contestant la méthode de calcul des retenues sur salaire, les jours de grève.
Les syndicats de la SNCF déboutés
Les syndicats CFDT, UNSA et CGT de la SNCF ont été « déboutés de leur demande en référé » concernant le non-paiement de certains jours de repos des grévistes, ont déclaré, vendredi 18 mai, plusieurs avocats. La décision est donc défavorable aux syndicats, a confirmé Daniel Saadat, avocat de la CFDT. Pour rappel, ces derniers, qui contestent le décompte de jours de congé appliqué aux cheminots grévistes, considéré comme une « entrave au droit de grève », avaient saisi la justice le 23 avril dernier.
Depuis début avril, une grève en pointillé, dite perlée, contre la réforme voulue par le gouvernement sur un rythme de deux jours sur cinq jusqu'à fin juin. Et pour atténuer l'impact financier du mouvement sur les fiches de paie des grévistes, les syndicats ont imaginé un système selon lequel les jours de repos pourraient coïncider par roulement à certains jours de grève. Ce qui assurerait pour les grévistes une rémunération un peu plus importante que si le mouvement consistait en une grève traditionnelle d'un bloc.
Les divers préavis de grève considérés comme un seul mouvement
Mais, de son côté, la direction considère que leurs différents préavis d'arrêt de travail constituent un seul et unique mouvement contre la réforme ferroviaire. Ce qui l'autorise à ne pas payer un certain nombre de jours de repos aux grévistes. Et le tribunal de Bobigny a, tout comme la SNCF, considéré qu'il s'agit d'un seul préavis de grève.
En outre, ce vendredi 18 mai signe la dixième séquence de grève à la SNCF. A l’appel des syndicats Sud Rail, CGT et UNSA, une centaine de cheminots étaient rassemblés, dans la matinée, à la gare Lille-Flandres, selon des faits rapportés La Voix du Nord. Les manifestants, qui avaient promis de durcir le mouvement, se sont ensuite dirigés vers le centre commercial Euralille. Ils ont envahi les caisses de l’hypermarché Carrefour avant d’inviter les clients à passer sans payer. Au bout de quelques minutes, la direction de Carrefour a décidé de baisser le rideau du magasin et les CRS sont intervenus.
Enfin, autre mauvaise nouvelle pour les syndicats, selon une information de Franceinfo, la SNCF va payer des heures supplémentaires aux cadres ayant participé à l'information des voyageurs pendant la grève. Selon les informations de franceinfo, vendredi 18 mai, la compagnie ferroviaire a ainsi décidé de récompenser ces personnels qui sont au forfait jours et ne touchent normalement aucun bonus.