Alors que la SNCF ne s'en sort pas du conflit social qui la mine depuis plus d'une semaine, le gouvernement vient à son secours avec plusieurs mesures pour alléger la dette de l'entreprise et muscler les infrastructures.
C'est lors de la séance des questions au gouvernement de ce mercredi 8 juin que Manuel Valls a détaillé les grands axes de ce coup de pouce massif à la SNCF. Un rapport sera remis au Parlement au mois d'août, qui détaillera plus avant le bouquet de mesures, mais le Premier ministre en a donné l'essentiel devant la représentation nationale.
Alléger la dette de la SNCF
Le premier impératif est d'alléger la dette de SNCF Réseau, la filiale qui gère l'infrastructure du groupe public. L'État pourrait s'engager à reprendre tout ou partie de cette dette, selon les différentes hypothèses qui seront explicitées dans ce fameux rapport. La question de la création d'une caisse d'amortissement y sera aussi examinée.
Cette dette de 50 milliards d'euros plombe littéralement la SNCF, qui chaque année doit verser 1,5 milliard d'euros pour en régler la charge des intérêts. D'ailleurs, il est probable que l'accord entre les syndicats et la direction continue d'accroître l'ampleur de cette dette...
Fret et infrastructures
Le fret est également au cœur des préoccupations du gouvernement. Un plan d'action est en préparation, qui bénéficiera d'une subvention de 90 millions d'euros pour 2016 – une somme qui devrait être injectée tout au long des prochaines années. Enfin, la rénovation des infrastructures vont disposer d'un "effort" porté de 2,5 à 3 milliards d'euros d'ici 2020, dont 100 millions ajoutés dès 2017.
Les lignes Intercités représentent des pertes de 400 millions d'euros par an, à la charge de la SNCF. Le gouvernement pourrait reprendre une partie des frais de fonctionnement de ces lignes afin d'en assumer "l'équilibre économique".