Une enquête menée par Eurostat sur le travail des non-Européens ou ressortissants d’autres pays Européens met encore la France dans une position délicate. Malheureusement pour la Grèce, le résultat n’est pas exceptionnel car elle enregistre un taux d’étrangers « actifs » supérieur aux « actifs » Grecs. En revanche, elle confirme la santé de fer des marchés du travail chez nos confrères Allemands et Britanniques. Les étrangers ont-ils des difficultés à s'intégrer dans les économies nationales Européennes ?
La France n’assure toujours pas sa place de pionnier dans l’Union Européenne.
Il est important de différencier les ressortissants des autres pays européens (un Européen travaillant dans pays Européen autre que le sien) et les non-Européens (un non Européen établi en Europe). Il est également important de comprendre ce qu’est une population active : ce sont les gens qui ont un travail et ceux qui souhaiteraient travailler mais n'ont pas d'emploi. A l’heure où nous voisins Allemands de 20 à 64 ans sont 81,9% à travailler et enregistrent un taux de chômage à 4,5%, nous, Français, sommes 78,1% « actifs » et 8,9% chômeurs. Résultats bien décevants, auxquels s’ajoute la situation des Européens établis en Allemagne, 81,9% sont actifs, dont 6,5% qui sont au chômage ; ainsi que les extra-Européens qui sont 64,7% à être sur le marché du travail, et 11,9% sont chômeurs.
En comparaison, la France ne voit que 77,2% des Européens actifs, dont 10,8% au chômage. Quant aux non-Européens, le taux d'activité n'est que de 62,4% et le chômage grimpe à 24,4%. Belle prestation de notre cher pays qu’est la France et qui, en plus de ne pas faire travailler ses nationaux, n’intègre pas les étrangers ou Européens sur le marché du travail. L’hétérogénéité est nette entre les membres de l’Union Européenne. Il n’est pas étonnant que l’économie ait du mail à repartir. Nous avons pourtant tous un jour pris connaissance de ce trio : PRODUCTION -> DISTRIBUTION -> CONSOMMATION.
Le Paradis Outre-Manche
A l'heure où les migrants, économiques ou réfugiés, sont devenus l'un des problèmes essentiels de l'Europe, nos amis les Britanniques, quant à eux, excelleraient presque dans l’intégration de leurs nouveaux résidents : ils sont 80,9% à être actifs et seulement 5,2% au chômage. Ils détiennent également le record absolu en Europe avec 85,9% de leurs résidents européens actifs et seulement 5,3% de chômeurs. Quant aux extra-Européens établis outre-Manche, leur taux d'activité est de 69,2% et ils ne sont que 9% au chômage.
Quelle rationalité de la part des migrants que de choisir la Grande Bretagne comme destination laissant derrière eux une pauvre France qui ne se relève pas. La Grèce, Slovénie, Slovaquie, Italie, Espagne, Chypre, Portugal, République Tchèque, Hongrie enregistrent un taux de chômage élevé et sont les 9 pays, classés par ordre décroissant, qui enregistrant l'écart le plus important entre étrangers et nationaux. Pour les 19 autres pays de l'UE, les étrangers ont plus de difficultés que les nationaux à trouver un emploi.