François Hollande était parti à la conquête de l'Empire du Milieu, son escapade semble avoir déjà porté quelques fruits mais pas sans quelques concessions. Arrivé à Pekin jeudi, François Hollande a tout d'abord tenu à rassurer les partenaires chinois : « Tous les obstacles, tous les freins » aux investissements chinois en France «seront levées». «Nous sommes prêts à accueillir davantage d'investissements chinois en France», a déclaré François Hollande. Cette petite mise au point en guise de préambule, n'était en réalité qu'une réponse à la demande chinoise de « faciliter les investissements chinois» en Europe. En effet, le nouveau président chinois, Xi Jinping compte sur la France pour que l'Union Européenne «ouvre au plus tôt» des négociations en vue d'un accord sino-européen sur les investissements.
Mais au delà des accords de coopération et d'investissement sino-européen et sino-français, quelques contrats ont malgré tout déjà été signé. Ainsi, on apprend ce jeudi que la Chine et la France ont signé un accord pour l'achat de 60 Airbus par Pékin. Cet accord porterait sur une quarantaine d'A320 et 18 des 45 commandes d'A330 gelées l'an dernier par Pékin en réponse à l'imposition de la taxe carbone par l'Union européenne, croit savoir Le Figaro. Rien n'est pour le moment ressorti concernant le gros porteur A380.
Concernant le nucléaire, des accords ont là-aussi été signés. Ils portent notamment sur de possibles EPR 3 et 4 ainsi que sur l'évolution de la sureté des réacteurs qui entrainerait un design en commun d'un réacteur de 3e génération. Par ailleurs, Areva pourrait si tout se passe bien engager des discussions avec Pékin sur la livraison d'une usine de retraitement des combustibles. EDF n'est pas en reste puisque l'entreprise devrait signer un contrat avec Datang, un des grands producteurs d'électricité en Chine.
De plus, Groupama s'apprêterait à renouveler son contrat avec le conglomérat chinois Avic.
Tout cela sans compter les filières historiques et celles d'avenir comme par exemple le vin. La France a vendu l'an dernier 700 millions d'euros de vins en Chine. Parmi les filières d'avenir : l'agro-alimentaire. La France aurait signé un premier accord ouvrant le marché chinois à la charcuterie française.
De bonnes nouvelles donc pour les entreprises françaises même si on est encore loin de l'eldorado qu'attendaient certains.