C'est un signal peu encourageant envoyé par les employeurs. En 2014, ce sont moins de 3 millions de contrat à durée indéterminée qui ont été signés, soit le point le plus faible depuis 2009, quand la crise atteignait son acmé.
La quête du CDI perdu
Le CDI est devenu un oiseau rare. L'an dernier, d'après le décompte de l'Acoss, la banque des Ursaaf, 2 961 000 contrats de ce type ont été signés. Au dernier trimestre de l'année dernière, les salariés ayant bénéficié d'un CDI ont été 722 000 seulement. C'est 1,7% de moins qu'au précédent trimestre, et cela signe la quatrième baisse trimestrielle consécutive.
Le nombre de CDI conclus en 2014 ont été inférieurs de 30 000 par rapport à 2013. On atteint là le total le plus bas depuis 2009. Si les contrats à durée indéterminée n'ont plus la cote auprès des employeurs, ces derniers se tournent en revanche plus volontiers vers le CDD, qui leur offre plus de souplesse.
Des embauches en CDD qui grimpent
Ainsi, les embauches en CDD de plus d'un mois ont progressé sur les trois derniers mois de l'année dernière, à savoir +2,3%. L'augmentation est si marquée qu'elle entraîne la hausse de l'ensemble des recrutements de plus d'un mois (excepté l'intérim), soit +0.,6%. En 2014, ce sont 6,85 millions de contrats de ce genre qui ont été conclus entre employeurs et employés, un volume identique d'une année sur l'autre.
Cette progression du CDD est largement due aux entreprises de moins de 20 salariés, précise l'Acoss, notamment dans la construction (+3,1%) et l'industrie (+1,8%), pourvoyeurs traditionnels de ce type de contrat de courte durée. La Corse, la Bourgogne, l'Alsace sont parmi les régions qui embauchent le plus avec le CDD; à l'inverse, PACA, la Lorraine et le Limousin sont en repli.
L'appétit des entreprises pour le CDD est le signe d'une certaine précarisation du marché de l'emploi, ce qui n'est pas une très bonne nouvelle pour les employés; en revanche, cette flexibilité nouvelle est à même de soutenir l'activité.