Les personnes de plus de 50 ans qui se retrouvent au chômage depuis le 1er novembre vont être directement impactées par la réforme de l’Unédic. Pour quelle raison ?
La durée d’indemnisation maximale réduite
Une nouvelle convention sur l'assurance-chômage est entrée en vigueur le 1 er novembre. Elle a été signée il y a six mois, à l’époque de François Hollande.
Concrètement, entre 50 ans et 54 ans, la durée d’indemnisation maximale passe à 24 mois jusqu’à 53 ans, puis à 30 mois à 53-54 ans (contre 36 mois auparavant, dans les deux cas).
À partir de 55 ans, la durée maximale d’indemnisation ne change pas (36 mois).
Ce n’est pas tout : l’accès à la formation est encouragé par une dotation du CPF à hauteur de 500 heures et, dans certaines conditions, par un allongement de la durée d’indemnisation.
Le calcul de l'allocation change
Autres changements, pour tous cette fois ci : le calcul de l’allocation est corrigé pour prendre en compte les jours travaillés par semaine civile. Les conditions pour bénéficier d’allocations sont identiques pour tous (88 jours ou 610 heures de travail).
Le différé d’indemnisation spécifique en cas d’indemnités supra-légales de rupture de contrat de travail est raccourci à 150 jours maximum (contre 180 jours auparavant).
L’Unédic assure que ces réformes visent à « améliorer l’équité » et « s’adapter aux réalités du marché du travail actuel ». Elle permet au passage à l’Etat de réaliser quelques économies, en l’occurrence deux milliards d'euros d'ici à fin 2020, puis 930 millions d'euros par an.