Arnaud Montebourg aurait pu poser en photo avec un sapin de Noël derrière lui… Made in France (pour certains), bios, et naturels de surcroît, « les sapins commercialisés sur le marché français en décembre ne sont pas coupés dans les forêts. Ils sont un vrai produit de culture et sont issus d’une production agricole raisonnée et contrôlée », a cru bon de rappeler hier l’Association Française du Sapin de Noël Naturel, en vue des fêtes de Noël.
L'an dernier, 5,5 millions de sapins naturels ont été achetés, à environ 24,70 € l’unité. Avec un chiffre d’affaires de 137 millions d’euros en 2011, ce marché ne connait pas la crise. Il a même enregistré l’an dernier une hausse de 11% par rapport à 2010 ! Et ce alors même que le prix moyen du sapin augmente d’année en année. Et pour cause : la demande reste supérieure à l’offre. En Europe, 80% des sapins achetés par les familles, essentiellement durant la première quinzaine de décembre, sont naturels, et non artificiels. L’an dernier, des pépiniéristes ont même eu du mal à satisfaire les clients qui optaient pour un sapin de plus d’1 mètre 50, dans la mesure où il faut 9 ans pour qu’il atteigne une telle taille.
Cultivés en France, en Bourgogne notamment, sur une superficie estimée à plus de 5 000 hectares, les sapins de Noël sont de véritables produits agricoles. Mais la France, contrairement à l’Allemagne, n’est pas autosuffisante en la matière, et doit importer un cinquième de ses besoins, notamment du Danemark, premier exportateur mondial de sapins, et de Belgique, numéro deux en la matière.