Emmanuel Macron avait promis d’étudier la faisabilité du tiers payant généralisé, avant de le mettre en place comme initialement prévu le 30 novembre. Et pour cause, c’est son prédécesseur, qui y tenait, pas lui !
Un calendrier desserré
« Au sujet du tiers payant, nous prendrons le temps d’évaluer ses bénéfices et les contraintes qu’il pourrait induire » écrivait le candidat d’En Marche dans son programme de campagne. Dès les premières semaines de son mandat, il prévoyait de faire évaluer ce dispositif, une des mesures sociales emblématiques du quinquennat Hollande censée entrer en vigueur dès le 30 novembre. En précisant bien qu’il « privilégie non pas un tiers payant généralisé, mais un tiers payant généralisable, simple et efficace, permettant aux professionnels d’en faire bénéficier leurs patients sans contrainte ». En somme, un dispositif non plus nécessairement obligatoire mais potentiellement optionnel.
Le dispositif a donc été évalué comme prévu, en l’occurrence par l'Inspection générale des affaires sociales. Il en résulte un rapport qui recommande purement et simplement de « desserrer le calendrier de déploiement » de la réforme, évoquant même un report à 2019 !
D’après les inspecteurs, des « difficultés persistent, particulièrement pour les paiements des organismes complémentaires », notamment en raison d’une « confiance encore trop fragile des professionnels de santé ».
Un bug informatique
Le tiers payant est un processus de facturation qui dispense le patient de l’avance des frais correspondants ; il peut se pratiquer sur les frais relevant de l’assurance maladie obligatoire (AMO) et sur les frais relevant de l’assurance maladie complémentaire (AMC).
De son côté, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué des obstacles « techniques » et un « problème informatique » qui vont obliger les autorités à repousser l’entrée en vigueur de la mesure.
Bref, il est urgent d’attendre…