Un employé de Samsung Securities, la branche finance du géant coréen, a malencontreusement distribué à chaque salarié de l'entreprise une prime de 1.000 actions au lieu de 10.00 wons (l'équivalent de 0,76 euro). Au total, ce sont 112.600 milliards de wons (soit 85 milliards d'euros) en actions ont été distribués.
Des actions distribuées par erreur pour un montant estimé à 86 milliards d'euros
Un employé de Samsung Securities, en Corée du Sud, devait effectuer le paiement de dividendes aux salariés de la société, filiale finance du géant coréen. En effet, la direction avait prévu de verser 1.000 wons par action détenue, soit moins d'un euro. Mais à cause d'une faute de frappe, le malheureux comptable a envoyé 1.000 actions de l'entreprise à chaque employé. AInsi, près de 2,8 milliards d'actions ont ainsi été versées, pour un montant estimé à 86 milliards d'euros au total.
Comme le rapporte Les Échos, il a fallu 37 minutes pour que des mesures soient prises, laissant le temps à 16 employés de revendre leurs actions pour un total de 150 millions d’euros. Cela aurait pu être pire puisque l'entreprise compte 2.000 salariés. Mais les soucis n'étaient pas terminés pour l'entreprise qui a vu son titre perdre 12% en bourse durant ce court laps de temps.
Une enquête ouverte pour vérifier ces opérations de ventes à découvert à nu
Et Samsung Securities a attiré l'attention des autorités de contrôle des marchés, qui se demandent comment l'encaissement d'actions fictives a pu être validé par l'entreprise. Elles s'interrogent donc sur une possible existence de pratiques frauduleuses au sein de Samsung Securities, avec des opérations dites de « ventes à découvert à nu », précise RFI. Une enquête a été lancée par les autorités de contrôle afin de vérifier si ces opérations, illégales depuis la crise financière de 2008, continuent d'avoir lieu dans certaines sociétés de courtage.
Le ministère des finances local exige des explications sur la création d’actions qui n’existent pas, sans oublier les pénalités et éventuelles poursuites en justice pour les employés ayant revendu leurs actions. Enfin, selon Les Echos, Samsung Securities paie déjà le prix cher puisque, le grand fonds de pension sud-coréen, le NPS, a annoncé qu'il ne confierait plus ses trading de titres au courtier. D'autres fonds publics plus petits ont aussi suspendu leurs activités avec la société.