Mondial de l’automobile : voiture pas morte mais pas encore électrique

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 2 octobre 2014 à 4h32

C'est en ce moment et c'est à Paris : le Salon Mondial de l'Automobile ouvrira ses portes au public le 4 octobre 2014. Et cette édition devrait se dérouler sous l'égide des nouveaux modèles hybrides et électriques : avec la pénurie de pétrole qui guette dans les décennies à venir, sans compter la protection de l'environnement et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mais ce que visent les constructeurs c'est surtout de réconcilier l'Europe avec les voitures.

L'Europe, le marché le plus en crise

En Europe, les constructeurs et les conducteurs sont un peu fâchés... notamment depuis la crise. Les ventes de voitures neuves ont chuté, les bénéfices ne sont plus au rendez-vous mais les marques ne peuvent se passer de ce marché malgré tout central.

Il n'empêche que General Motors n'a pas vu de profits en Europe depuis 14 ans, Ford (qui joue la carte de la Légende avec la première « Pony Car », la Mustang, en vente en Europe cette année, jusqu'alors elle n'était disponible qu'en Import) depuis pas moins de trois ans.

La faute ? À personne et tout le monde : les règles environnementales plus strictes, la crise, bien évidemment, mais également une passion européenne pour les petites voitures, due à l'histoire du continent. Ainsi, ce sont les petits segments qui sont le cœur des ventes, toutes marques confondues, de Fiat Chrysler à Mercedes ou BMW, plus les voitures sont petites plus elles ont de succès... mais moins les constructeurs y gagnent.

La technologie en avant... et une réduction des dépenses

Alors, pour mieux reconquérir le marché européen, les constructeurs déploient cette année deux stratégies : l'une sur leurs voitures, l'autre dans leurs usines.

Niveau voitures, ce Salon de l'Auto 2014 se tiendra sous le signe de la technologie de pointe et des réductions de consommation. Renault et Peugeot présentent deux modèles hybrides consommant moins de 2 litres aux cent kilomètres. Quelques surprises et nouveaux modèles également seront présents comme la Jaguar XE coûtant moins de 40 000 euros, un nouveau Renault Espace et une flopée de SUV.

Niveau usines, c'est autre chose : la stratégie des constructeurs est aussi simple qu'efficace : réduction des coûts !

Peugeot a fermé l'usine d'Aulnay, Opel celle de Bochum, Ford celle de Genk... la délocalisation est de mise pour réduire les coûts de production et donc renouer avec des marges confortables. Et malgré la grogne sociale que ça entraîne, ça paye : Peugeot a réussi à renouer avec un profit de 1,5 milliards d'euros au premier semestre 2014.

Les autres constructeurs également sont confiants. Même si les ventes de voitures neuves devraient être de 2,5 millions d'unités inférieures aux niveaux d'avant la crise, General Motors espère renouer avec l'équilibre voire les profits en 2016, Ford en 2015.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio