Le monde du football français aura vécu un mardi 2 avril plein d'émotions. Si le beau match nul, 2-2, arraché par le PSG face à Barcelone a passionné au-delà des traditionnels supporters parisiens, les dirigeants de la Ligue 1 ont gardé en travers de la gorge l'annonce de la taxe à 75% sur les salaires millionnaires des footballeurs.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault l'a confirmé : la fameuse taxe s'appliquera aussi aux clubs de football. Concrêtement, entre 100 et 110 joueurs sont concernés, répartis dans 12 clubs de Ligue 1.
Même si la surtaxe devrait s'élever en fait à 45% sur la portion du salaire au-delà d'un million d'euros, elle engendrerait un surcoût de 30 millions d'euros par an pour le PSG, dont 6,3 millions de charges pour le seul Zlatan Ibrahimovic. L'OM et L'OL verraient, eux, la facture s'élever respectivement à 8,9 et 6,7 millions d'euros par an.
La levée de boucliers a donc été immédiate du côté des patrons du football français.
«On étrangle les clubs! Avec ce coût du travail délirant, la France va perdre ses meilleurs joueurs, nos clubs verront leur compétitivité en Europe plonger et l'État y perdra ses meilleurs contribuables. C'est une opération "perdant-perdant », s'est insurgé le président de la Ligue de football professionnelle (LFP), Frédéric Thiriez.
Avec déjà 60 millions d'euros de pertes en 2012, les clubs français se seraient bien passés d'un tel tacle financier.