Royaume-Uni : la Banque d’Angleterre s’attend à 14% de récession en 2020

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 23 mars 2023 à 10h04
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8,2%La Commission européenne s'attend à une récession de 8,2% pour la France en 2020.

Les premières prévisions officielles de la Bank of England (Boe), la Banque d’Angleterre, depuis le début de la crise du Covid-19 semblent montrer que le pays de Sa Majesté la Reine Élisabeth II est bien plus durement touché que la France et le reste du monde. En partie, sans doute, à cause du Brexit qui lui empêche de profiter des milliards de monnaie hélicoptère de la Banque Centrale européenne (BCE).

-25% de PIB au deuxième trimestre 2020

Au Royaume-Uni, la pandémie de covid-19 est arrivée un peu plus tardivement, mais, désormais, le pays est le quatrième le plus touché du monde (202.359 cas confirmés) et le deuxième en nombre de décès (30.150), au 7 mai 2020. Mais cela n’aura pas empêché le pays d’être durement touché, économiquement, dès le premier trimestre 2020. Selon les données de la BoE, le PIB britannique s’est rétracté de 3% sur les trois premiers mois de l’année.

Mais ce sont les chiffres des prévisions du deuxième trimestre 2020 qui sont incroyables : la BoE s’attend à une récession… et une contraction du PIB du pays de 25%. Heureusement, la reprise devrait être rapide avec un rebond dès 2021 puisque l’établissement s’attend à une reprise de l’activité dès la fin du confinement généralisé qui touche le pays.

Une récession de 14% en 2020 au Royaume-Uni

Si la reprise économique est rapide, elle ne suffira pas à éviter la chute du PIB en 2020. La Bank of England estime que le pays verra son PIB reculer de 14% sur l’année malgré le plan de 645 millions de livres voté pour soutenir l’économie, et qui n’en est qu’au début. Sorti de l’Union européenne le 31 janvier 2020 à la suite du Brexit, le Royaume-Uni ne pourra toutefois pas bénéficier des aides européennes.

Une récession de 14% serait supérieure à celle attendue dans n’importe quel pays de l’Union européenne : les pires chiffres sont ceux de la Grèce et de l’Italie, qui encaisseront respectivement une baisse du PIB de 9,7% et 9,5%. La France s’en sort un peu mieux avec une prévision de croissance, selon la Commission européenne, de -8,2%, estimation conforme à celles de Bercy qui table sur -8%.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio