Les entreprises ne sont pas des collecteurs d’impôts. C’est ce qu’a fait entendre le nouveau président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, lundi 3 septembre.
Prélèvement à la source : l'exécutif en pleine hésitation
Le nouveau patron du Medef n’en démord pas. Interrogé lundi 3 septembre sur France Info, Geoffroy Roux de Bézieux a réitéré son refus à ce que les entreprises puissent collecter l’impôt, dans le cadre de la mise en place du prélèvement à la source. Pour rappel, le prélèvement de l’impôt à la source est une mesure qui date de l’ère Hollande, et qui a été reportée pour finalement atterrir dans les bras d’Emmanuel Macron.
L’actuel président de la République n’a jamais caché son opposition à une telle mesure, et a souhaité la mettre en œuvre progressivement. Mais ces derniers jours, la complexité d’une telle mise en place semble avoir rattrapé l’exécutif, qui semblait pourtant si confiant. À l’heure actuelle, on ne sait donc pas à quelle sauce les contribuables français vont être mangés l’an prochain, tant les hésitations au sein du gouvernement et à l’Élysée semblent palpables.
Le Medef favorable à un autre mode de prélèvement
Au Medef, point d’hésitations. Ce sera non. Lord de son premier discours, Geoffroy Roux de Bézieux avait déjà fait connaître son opposition au prélèvement de l’impôt à la source. Interrogé lundi 3 septembre sur France Info, le patron du Medef a réitéré ses propos. "L’impôt contemporain, c’est-à-dire l’impôt que l’on paye la même année que votre revenu est une bonne chose, mais pas en faisant jouer à l’entreprise le rôle de percepteur" a–t-il indiqué.
Il ne faut néanmoins pas croire que le Medef s’oppose à une évolution du prélèvement de l’impôt sur le revenu en France. En effet, l’organisation patronale et sa nouvelle direction semblent aujourd’hui militer pour une mensualisation généralisée prélevée directement sur le compte en banque des contribuables. Concernant le prélèvement à la source, rien n’est fait. Le gouvernement continue de faire durer le suspens.