En soutenant le projet canadien de mine d'or dans un village de Transylvanie, le gouvernement roumain a déclenché la colère de milliers de manifestants qui dénoncent les risques de l'utilisation de grande quantité de cyanure. La mobilisation passe aussi par Internet, où les militants s'activent pour tenter de dissuader les autorités.
Un projet controversé
Le 27 août dernier, le gouvernement roumain a adopté un projet de loi sur l'exploitation au cyanure de Roşia Montana, la plus grande mine d'or d'Europe situé dans le nord-ouest de la Roumanie. Le projet de mine - porté par la firme canadienne Gabriel Resources - doit encore être examiné au parlement mais suscite une immense vague d'indignation dans le pays.
Des manifestations à travers tout le pays
Au troisième jour de la manifestation, le 3 septembre dernier, environ un millier de personnes ont défilé contre le projet de loi du gouvernement à Cluj, dans le nord-ouest du pays. A Bucarest, plus d'un millier de personnes sont descendues dans les rues pour bloquer la circulation au coeur de la capitale.
« Les multinationales ne font pas la loi », « Nous ne voulons pas de cyanure, nous ne voulons pas de dictature », ou encore « Unis, nous sauverons Rosia Montana » pouvait-on lire sur les pancartes que brandissaient les manifestants.
La société canadienne promet 900 postes
Face à l'ampleur de la mobilisation, la compagnie canadienne a mis en avant l'impact économique d'un tel projet pour la région, assurant que 900 emplois seraient créés pendant les seize ans d'exploitation. Mais pour les détracteurs du projet, l'utilisation de 12 000 tonnes de cyanure par an constitue une menace pour l'environnement.
La mobilisation passe par aussi par le web
Pour dénoncer les risques que comporte ce projet et appeler les autorités à faire marche arrière, les manifestants ont lancé le hashtag #SaveRosiaMontana sur Twitter où les messages et photos affluent.
Les militants ont également lancé une plateforme pour pousser les manifestants à contacter leurs représentants politiques afin qu'ils s'opposent au projet rapporte France 24.
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