Avec son succès grandissant, notamment outre-Atlantique, et une production moins importante pour le millésime 2017, le rosé pourrait bien manquer cet été en France.
Une récolte faible et une demande en hausse
Le rosé serait-il bientôt victime de son succès ? Avec une demande en constante augmentation et une récolte assez réduite en 2017, le vin qui accompagne bien souvent les barbecues et autres apéritifs estivaux pourrait manquer cet été, selon les chiffres du CIVP (Le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence). Et pourtant, pour rappel, la France est le premier producteur (un tiers des volumes, soit près de 6,4 millions d’hectolitres), le premier exportateur (32% des rosés exportés) et surtout le premier consommateur de rosé (un tiers des bouteilles de vin vendu en France est un rosé), selon les chiffres des professionnels. En moyenne, chaque Français boit une vingtaine de bouteilles par an.
Mais la récolte du millésime 2017 a été historiquement faible et les volumes de production en pâtissent. En Provence par exemple, deuxième région productrice derrière le Languedoc, et qui représente un cinquième des exportations françaises en volume, on compte 20 millions de bouteilles en moins - 155 contre 176 millions de bouteilles en 2016, détaille le journal économique.
Les prix pourraient augmenter
Ainsi, avec un marché déjà tendu par l'absence de stocks, le prix de la bouteille de rosé pourrait augmenter. Le prix du vrac a déjà connu une hausse de 26% en janvier 2018, par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2,6 à 2,7 euros le litre. Et malgré ses 24 millions d'hectolitres, le rosé, très prisé et qui devient de plus en plus chic, pourrait bien se faire plus rare que l'été 2017. En effet, dans le même temps, la demande, elle, explose.
Son succès a désormais dépassé les frontières. En effet, le rosé de Provence a un succès fou outre-Atlantique. La preuve, selon les chiffres publiés le 8 mars 2018, par le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP), les ventes de bouteilles de rosé ont bondi de 40% aux Etats-Unis en 2017. Mieux, le pays de Donal Trump représente 50% des exportations de cette production en valeur, soit 114 millions d’euros. Au total, le chiffre d’affaires des vins de Provence a atteint 1,5 milliard d’euros en 2017.