Le sentiment de réussite, ça se cultive !

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Par Catherine Aliotta Publié le 30 mai 2021 à 8h30
Reussite Sentiment Motivation Action
72%Pour 72% des Français, la réussite est difficile à atteindre, surtout dans le domaine professionnel*.

Certains peinent à accorder de la valeur à leur réussite. D'autres en veulent toujours plus. Dans les deux cas, il est possible d'apprendre à estimer et à développer ce sentiment si personnel, afin qu'il devienne une source d'équilibre.

Si l'on se fie à la définition du dictionnaire, la réussite se définit comme le fait d'obtenir un succès. Mais selon les personnes, cette idée est relative. Le sentiment de réussir devient alors subjectif, plus subtil que cela. Très personnel, il est vécu différemment par chacun d'entre nous. Notre passé, notre éducation, le milieu dans lequel nous évoluons aussi, sont autant de facteurs qui peuvent impacter positivement ou négativement ce sentiment. Il est pourtant possible d'apprendre à l'évaluer, pour l'apprécier à sa juste valeur, et le cultiver.

L'action : maître-mot de la réussite

Qu'elle soit collective ou individuelle, personnelle ou professionnelle, c'est tout d'abord dans la mise en mouvement, dans le fait d'agir, que naît la réussite. Sans action, et donc, sans prise de risque, pas de réussite possible. Autant dire que même si l'on est motivé, plein de bonnes intentions ou bercé par ses rêves, il est nécessaire de tourner la poignée de la porte pour l'ouvrir. Et ce, même sans savoir ce qui nous attend derrière ! En d'autres mots, pour tendre vers la réussite, il faut commencer par démarrer le moteur. Le sentiment de réussite commence à naître à ce moment-là. Quand on décide de s'y mettre, de prendre le risque de se lancer. Celui ou celle qui ose, a déjà posé une première pierre à l'édifice. Il s'agit ensuite de poursuivre dans la bonne direction.

La motivation : intérieure ou extérieure

On dit de la motivation, qu'elle conditionne le passage à l'action. C'est vrai. La motivation, c'est ce qui nous permet de nous fixer des objectifs. Elle peut être intrinsèque, c'est-à-dire liée au plaisir et à la satisfaction que l'on a à réaliser les choses pour soi, ou bien extrinsèque, c'est-à-dire conditionnée par l'extérieur, que ce soit la peur de la sanction, l'envie de faire mieux que l'autre, ou bien tout simplement de lui faire plaisir. Dans les deux cas, la motivation fait naître le ou les objectifs, leur permet d'exister. C'est essentiel, car sans ces objectifs, il n'y a pas de résultat possible. Et sans résultat, pas de sentiment de réussite ! Une fois les objectifs fixés, il est fondamental de se demander si ces objectifs sont clairement définis et atteignables, mais aussi, s'ils sont conformes à nos valeurs. Car à quoi bon réussir, si l'on est en conflit avec soi-même ?

Le dépassement de soi : moteur indispensable

Pour atteindre le sentiment de réussite, il faut aussi avoir l'envie de se dépasser, c'est-à-dire se mettre en action intellectuellement ou physiquement, avec une intensité supérieure à ce que l'on fait d'ordinaire. C'est grâce à ces efforts fournis que nous prenons conscience du chemin en cours. On peut alors estimer notre capacité à réussir, apprendre à aimer ce que l'on a réalisé, voire à lui donner de la valeur. Et ce, qu'il s'agisse de remotiver ses équipes, fonder une famille, mieux gérer ses émotions, quitter la ville pour la campagne, changer de job, etc. Le dépassement de soi est la première marche de l'escalier qui permet d'atteindre le sommet et de tendre encore un peu plus vers ce sentiment de réussite.

La persévérance : atout fondamental

Mais il ne s'agirait pas d'oublier un autre paramètre important : notre capacité à persévérer. Ne pas baisser les bras à la première difficulté, ne pas se décourager soi-même ou bien se laisser décourager par l'extérieur. Si le sentiment de réussite est conditionné par le résultat, il peut quand même émerger lorsque le chemin pour y arriver a été parsemé d'embuches. En prenant conscience de ses difficultés et surtout de la manière dont on les a surmontées, notre capacité de rebond et ce que nous sommes, constitue alors une grande fierté. C'est peut-être là que se niche le secret : pour ressentir pleinement le sentiment de réussite et le cultiver, apprenons à mieux nous connaître, à écouter notre petite voix, à être en accord avec nous-même, pour pouvoir mieux nous dépasser, dans un projet qui nous ressemble.

*Selon une étude Harris Interactive réalisée en 2019 auprès d'un échantillon de 1501 personnes.

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Catherine Aliotta est Présidente de la Chambre Syndicale de la Sophrologie. Elle est également directrice de l'Institut de Formation à la Sophrologie (Paris) et auteur de plusieurs livres.

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