Les caisses sont vides ! Alors le patronat tente de mettre sur la table des propositions, dont certaines vont hérisser le poil des syndicalistes. Objectif : sauver le régime des retraites complémentaires. Ce n'est pas gagné !
Repousser l'âge de la retraite à 67 ans
En 2018, les réserves de l’Agirc devraient être épuisées. Celles de l’Arrco bénéficieront d'un léger rab, puisqu'elles ne devraient pas être complètement vides avant 2027.
Syndicats et patronat ont jusque fin juin pour trouver des solutions de long terme. Cela fait des mois qu'ils discutent, négocient, imaginent des tas de scénarios plus ou moins réalistes. Pour le Medef, une chose est claire : il faut repousser l’âge de la retraite à 67 ans (contre 62 ans aujourd'hui, depuis la réforme menée tambour battant par Nicolas Sarkozy) et imposer des décotes temporaires ou définitives aux actifs qui prendraient leur retraite avant cet âge-là.
Mais les syndicats de salariés ne veulent pas en entendre parler. Eux militent plutôt pour que les cotisations augmentent, ou pour que le montant des pensions soit revu à la baisse.
18 millions de gens concernés
En attendant qu'ils se mettent d'accord, cela fait déjà trois ans que les pensions ne sont pas revalorisées en fonction de l’inflation comme elles le sont en temps normal.
18 millions de travailleurs cotisent actuellement pour la retraite complémentaire. Pour un cadre, la pension complémentaire représente environ 60% de sa retraite totale. Pour les non-cadres, cela représente 30%. Ce n’est pas rien !