Les résultats de TotalEnergies ne manqueront pas d'alimenter les débats autour de la taxation des super-profits. Au deuxième trimestre, le groupe pétrolier a en effet annoncé un bénéfice net multiplié par deux.
Le débat autour d'une taxe sur les bénéfices exceptionnels des grandes multinationales va être relancé après l'annonce des résultats de TotalEnergies pour le deuxième trimestre. Le groupe pétrolier a en effet annoncé un résultat net ajusté de 9,8 milliards de dollars sur la période, un chiffre en forte hausse d'une année sur l'autre : au second trimestre 2021, la société avait obtenu un résultat net de 3,5 milliards « seulement ». Sur les six premiers mois de l'année, il s'établit à 18,8 milliards de dollars : c'est trois fois plus qu'au premier semestre 2021.
Provision pour limiter l'impact des sanctions
Le bénéfice net du groupe est moins élevé en raison d'une provision de 3,5 milliards pour faire face aux éventuelles sanctions internationales sur la valeur de la participation de TotalEnergies au sein de l'entreprise russe Novatek. Néanmoins, le bénéfice net est tout de même confortable à 5,7 milliards de dollars. Malgré cette provision, c'est plus du double du même trimestre l'an dernier. TotalEnergies profite à plein du contexte international actuel : hausse du dollar et des cours du pétrole.
Un pétrole à 110 $ le baril
Patrick Pouyanné, le patron de Total, explique dans le communiqué que « les effets de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur les marchés énergétiques se sont poursuivis au deuxième trimestre ». Conséquence : « les prix du pétrole dépassent les 110 dollars le baril en moyenne sur le trimestre ». De quoi améliorer mécaniquement les résultats de la société. TotalEnergies n'est pas la seule à surfer sur cette situation, c'est aussi le cas de Shell dont le bénéfice net a atteint 18 milliards de dollars au deuxième trimestre, un chiffre tout simplement multiplié par cinq d'une année sur l'autre.