La compagnie aérienne française a souffert de la grève des pilotes du mois de septembre, qui a battu tous les records devenant le mouvement social le plus long de l'histoire d'Air France. Et si elle en a souffert en termes d'images, les résultats du troisième trimestre, publié mercredi 29 octobre 2014, en ont également pâtit. Mais si seulement c'était là le seul problème d'Air France- KLM...
Une grève des pilotes qui a fortement pesé sur les résultats
On estimait son impact à quelques 300 millions d'euros, finalement il sera bien plus élevé. La grève, selon la direction d'Air France, aura coûté la bagatelle de 416 millions d'euros de chiffre d'affaires à la compagnie aérienne. Et 330 millions d'euros de résultat d'exploitation. Un coup dur pour le groupe.
Du coup, le troisième trimestre 2014 n'est pas rose pour Air France-KLM: 247 millions d'euros de résultats d'exploitation (en baisse de 64%) et 6,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires (en baisse de 6,7%)... ce sont là les plus mauvais résultats depuis 2009.
Air France seule, de son côté, a dû revoir ses objectifs à la baisse : 1,7 milliard d'euros d'Ebitda en 2014 contre 1,85 milliard en 2013. Or, en 2013, le bénéfice net n'aura été que de 130 millions d'euros. Air France espère donc, au mieux, ne pas enregistrer de pertes.
Mais le pire, dans cette histoire, c'est que les pilotes ne peuvent même pas être accusés d'être la faute de tout.
Les résultats de KLM ne laissent que peu d'espoir
Si Air France a été impactée par la grève, KLM en a un peu profité. Mais ce n'est pas pour autant que le groupe, dans son ensemble, aille bien. Certes le résultat d'exploitation de KLM est de 265 millions d'euros pour le troisième trimestre 2014 (là où Air France seule est dans le rouge de 21 millions d'euros)... mais celui-ci a baissé de 100 millions d'euros par rapport à la même période de 2013.
La faute ? Des coûts en hausse et des recettes en baisse (en baisse de 2,9% sur neuf mois pour le groupe Air France-KLM)... signe d'un secteur en crise. La concurrence de plus en plus forte va obliger KLM à réduire encore ses coûts pour retrouver une rentabilité importante.
Mais ceux qui, comme la presse néerlandaise, parlent de suppression de postes chez KLM, ils font fausse route. Pierre-François Riolacci, directeur financier du groupe, a une autre idée : gérer les investissements et le portefeuille d'actifs.