C'est une moyenne, mais 4300 euros de revenus... par an, en moyenne pour les 800 000 autoentrepreneurs actifs à la mi-2012, c'est pas bézef. L'étude publiée par l'INSEE ce matin jette un froid dans le camp de ceux qui voulaient faire des autoentrepreneurs des profiteurs du système, grâce à leurs taux de cotisations réduits, et des concurrents déloyaux des artisans et professions libérales. (Lire "autoentrepreneurs : bientôt mis à mort ?")
Tout d'abord, seuls 58 % des autoentrepreneurs qui se sont lancés depuis 2009 déclarent encore du chiffre d'affaires. Heureusement que les autoentrepreneurs inactifs ne payent rien quand ils ne travaillent pas, ni non plus pour arrêter leur autoentreprise, car rares sont ceux qui ont arrêté pour cause... d'emploi. Inquiétant.
Résultat, comme cela avait d'ailleurs été prévu à l'origine du système, plus de la moitié des autoentrepreneurs avaient une autre activité à côté, activité salariée, la seule autorisée. Les professions libérales ou gérants d'entreprise étant curieusement exclus du dispositif, quand bien même ils auraient voulu proposer des services par le biais de ce statut sans rapport avec leur activité principale.
Néammoins, comme le chiffre de 4300 euros est une moyenne, même si l'immense majorité des autoentrepreneurs déclarent des petits chiffres d'affaires, certains atteignent ou dépassent le plafond autorisé (plafond qui déclenche l'effet couperet, l'exclusion du régime, au bout de deux ans de dépassement). Le rapport de l'INSEE émet dont l'hypothèse que certains autoentrepreneurs sous-déclarent leur chiffre d'affaires, puisque le régime est justement uniquement déclaratif, et les contrôles, rares, car complexes...