Les Français pensent que Martine Aubry et Louis Gallois feraient de bons ministres de l’Economie

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Par Laure De Charette Modifié le 20 mai 2013 à 2h41

Jouer au jeu des chaises musicales changera t-il vraiment l'état des finances de la France ?! Exit Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, par ailleurs sur des lignes politiques tout à fait différentes. Dans un sondage Ifop/JDD paru hier, les Français expliquent qu'ils verraient bien Martine Aubry ou Louis Gallois prendre leur place à Bercy. Deux personnalités là encore très différentes, la première étant l'architecte des 35 heures et le deuxième étant l'ancien PDG d'EADS.

70% des Français se disent donc mécontents de l'action de Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, et 62% de celle d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif. Au point qu'ils ne souhaitent pas les voir rester dans leurs fonctions en cas de remaniement.

Reste qu'à la question : "Qui devrait diriger le ministère de l'Économie et des Finances?", aucun nom n'arrive largement en tête. A part, vaguement, Martine Aubry, avec 23% des suffrages, et Louis Gallois, avec 20%.

Louis Gallois est actuellement Commissaire général à l'investissement et est à ce titre chargé de la mise en œuvre des investissements d'avenir pour lesquels une enveloppe de 35 milliards d'euros a été dégagée. Il a quitté la présidence d'EADS l'an dernier, en laissant à son successeur une entreprise dotée de 11 milliards d'euros de cash et affichant un carnet de commande de 526 milliards d'euros. Comme le souligne le Who's Who, il a le profil type du grand commis de l'Etat connaissant tous les rouages de la machine économique. Passé par HEC et l'ENA, il a mené une carrière à la fois comme haut fonctionnaire, notamment au cabinet de Jean-Pierre Chevènement, et comme grand patron (Snecma, Aérospatiale, SNCF et EADS).

Du temps de Jacques Chirac, un autre grand patron, Thierry Breton (Thomson, France Telecom), avait pris les rênes de Bercy (2005-2007).

Quant à Martine Aubry, que certains voyaient déjà à Matignon après l'élection de François Hollande, elle attend encore son heure. Finaliste malheureuse des primaires en octobre 2011, la fille de Jacques Delors a mis en place les 35 heures et a instauré la Couverture maladie universelle (CMU) à la fin des années 1990, en tant que ministre du Travail puis de l'Emploi du gouvernement Jospin, avant de se consacrer à la mairie de Lille et au Parti Socialiste, dont elle est devenu Secrétaire générale en 2008.

Jusqu'à quand François Hollande décidera t-il de garder les mêmes sergents dans la tempête ?!

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.