La réforme des retraites voulue par le gouvernement devient de moins en moins claire et de moins en moins fidèle au projet initial. De nombreuses professions ont obtenu des régimes spéciaux, alors que lesdits régimes spéciaux devaient être supprimés, et le Premier ministre a annoncé, le 11 janvier 2020, retirer l’âge pivot du projet, tout du moins temporairement. Mais la grève continue avec, ce lundi 13 janvier 2020, un nouveau corps de métier qui s’en mêle et qu’on a rarement l’habitude de voir faire grève : les employés de la Banque de France.
La CGT durcit le mouvement contre la réforme des retraites
Le préavis de grève a été déposé vendredi 10 janvier 2020 par la CGT qui représente le noyau dur de la contestation contre la réforme des retraites. Le syndicat en veut la suppression pure et dure, chose que le gouvernement ne semble pas vouloir accorder, bien au contraire. Du coup, après les cheminots et la RATP, où la grève continue, c’est à la Banque de France qu’il y a une mobilisation.
Voilà un établissement qu’on n’a pas l’habitude de voir se mobiliser contre des réformes sociales, et pourtant. Lundi 13 janvier 2020, deux centres de gestion de billets de banque sont en grève. Ces centres sont chargés, notamment, de fournir l’argent liquide permettant de renflouer les distributeurs automatiques.
Les deux centres sont stratégiques : ils gèrent, à eux deux, près d’un quart du besoin en argent liquide de France. Situés en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, ils sont désormais sous le coup d’une grève « reconductible et bloquante », selon le syndicat.
Pénurie de billets de banque en vue ?
Si les deux centres sont bloqués, il ne faut pas céder à la panique, du moins pas tout de suite : concernant les distributeurs de billets, la Banque de France a assuré que « les mesures nécessaires ont été prises pour assurer leur continuité de fonctionnement ». Naturellement, ces mesures pourraient ne pas suffire si la grève se poursuit ou se durcit.
Il n’y a donc pas besoin de se ruer sur les distributeurs pour faire un stock de cash, pour l’instant. Mais la CGT menace déjà d’étendre le mouvement social à d’autres centres de gestion.