L’impôt sur la fortune va lui aussi être refondu. Ses recettes annuelles devraient passer de 5,2 milliards d'euros en 2015 à 0,8 milliard d’euros en 2018. Alors qui seront les grands gagnants de cette réforme ?
Les gagnants...
Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait promis de réformer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour encourager l'investissement dans les entreprises. Il veut le transformer en une sorte d’impôt sur la fortune immobilière (IFI), dès 2018.
Premier résultat, 150 000 contribuables vont échapper à l'impôt sur la Fortune Immobilière. Soit tout de même 40 % des foyers assujettis ! C’est du moins ce qu’a calculé RTL. Qui seront les chanceux qui ne devront plus payer cette taxe ? Les personnes qui avaient un patrimoine compris entre 1,3 et 2 millions d'euros, et dont la moitié est en actions et en produits financiers. En somme, ceux qui contribuent à financer l’économie réelle et à donner leur chance aux entreprises.
... et les perdants
En revanche, et c’est l’exemple que donne la radio, une retraitée qui a hérité d'un important patrimoine immobilier à l'île de Ré, elle continuera à payer comme avant. L’idée est donc bien de taxer les rentes immobilières.
En 2015, les 342 942 foyers asujettis à l'ISF ont rapporté 5,22 milliards d'euros à l'État. Chaque foyer a réglé en moyenne une addition de 15 233 euros. Tout particulier ou foyer fiscal est concerné par l'impôt sur la fortune si la valeur de son patrimoine excède 1,3 million d'euros. L'ISF concerne tous les biens (meubles et immeubles bâtis ou non, à l'étranger et en France), droits (usufruit, droit d'usage, de propriété), placements (actions, obligations, PEA, assurance-vie...) et liquidités (livret A, LDD, PEL, bons du Trésor, mais pas PERP par exemple) composant le patrimoine.