Le Premier Ministre a cru rassurer en annonçant l’arrivée incessante de l’Arlésienne, c’est-à-dire la célèbre remise à plat de la fiscalité française promise par tous les gouvernements successifs.
Cette annonce, supposée répondre aux inquiétudes des contribuables, produit dans le monde patronal l’effet inverse. De fait, ce scoop fait s’évanouir un quelconque espoir de stabilité fiscale. Cela revient à dire que tout ce qu’ont pu anticiper les chefs d’entreprise dans leurs prévisions budgétaires, les barèmes de prix appliqués aux produits et services, leurs investissements etc. se retrouvent basés sur des sables mouvants.
De surcroît, cette improvisation sans concertation, renforce le doute sur le professionnalisme du Gouvernement : ainsi, tout ce qui a été jusqu’à aujourd’hui fiscalement imposé serait de l’avis même du Premier Ministre, compliqué, injuste et manquant de lisibilité ? On peut être d’accord avec ce jugement qui par ailleurs constitue un désaveu de BERCY ? La seule chose qui compte réellement c’est la BAISSE DE LA FISCALITE et du coût du travail, mais de cela il n’en est pas question.
Cette remise à plat devrait nécessiter au moins 6 mois de travail puis devra être votée… C’est donc une longue période d’instabilité et de méfiance qui va s’installer au moment où la confiance est un gage majeur pour la reprise de la croissance.
« Ce qui aurait donné confiance au pays c’eut été plutôt l’annonce d’une remise à plat des dépenses de l’Etat » : déclarent les chefs d’entreprises d’ETHIC.