L’accord sur la sécurisation de l’emploi passe aujourd’hui devant le conseil des ministres

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 6 mars 2013 à 6h28

Les manifestations organisées hier par la CGT, FO et la FSU feront-elles changer d'avis le gouvernement ? Pas sûr. L'accord signé le 11 janvier avec la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC et le MEDEF et transformé en projet de loi sera présenté ce matin au Conseil des Ministres.

Problème pour le gouvernement : le texte d'origine restait assez flou sur certains points techniques, pour ne pas dire volontairement évasif. Il a donc fallût transformer des intentions en articles de loi, et repasser discrétement le projet de main en main pour s'assurer que l'esprit des négociations s'y retrouvait bien une fois passé entre les mains des juristes du ministère du Travail et du Conseil d'Etat.

Mais la prochaine étape, une fois que ce texte aura officiellement été rendu public aujourd'hui, sera pour les syndicats contestataires de convaincre des députés de la majorité ou encore du Front de Gauche qui se situent à sa marge mais la soutiennent de déposer des amendements... et derrière de faire suffisamment de bruit dans les médias et dans les réseaux sociaux pour qu'ils soient adoptés.

On pense par exemple à la règle de mobilité interne, qui permet à une entreprise, après avoir signé un accord avec des syndicats représentant au moins 30 % des salariés, de procéder à des changements de poste dans l'entreprise facilement. L'autre invention de l'accord, l'homologation des plans sociaux par l'administration, fait également hurler les syndicats contestataires. Ils vont donc essayer de faire tomber cette possibilité ou en tout cas d'en limiter les conditions d'accès.

Prochaine étape, l'Assemblée Nationale, qui débattra du texte le 2 avril prochain.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).