Le gouvernement s’apprête à passer les allocations familiales au Karcher

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Par Théophile Wateau Modifié le 2 avril 2013 à 7h04

"Que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non ! Ce sera revu", avait prévenu François Hollande, lors de son entretien sur France 2, avant de préciser qu'elles ne leurs seraient pas supprimées ni fiscalisées au nom de l'universalité de ces prestations.

Missionné par le président de la République, Bertrand Fragonard, président du Haut conseil de la famille, a remis un rapport avec plusieurs scénarii pour économiser 2,14 milliards d'euros d'ici 2016, et tenir l'objectif du retour à l'équilibre de la branche famille.

Le scénario à la hache. Versées aujourd'hui à 4,7 millions d'allocataires sans conditions de ressource, les allocations familiales pourraient être divisées par deux, pour les couples, avec deux enfants, percevant plus de 5009 euros par mois. Avec trois enfants, le seuil serait de 5786 euros. Les économies dégagées s'élèveraient à 850 millions d'euros.

Le scénario dans la dentelle. Pour éviter les effets de seuil importants du premier cas, le rapport préconise de diminuer progressivement, de un euro à 75% du total, les allocations selon les ressources. Le gouvernement serait sensible à ce cas de figure selon le journal Les Echos.

Bertrand Fragonard s'est aussi penché sur d'autres prestations susceptibles d'être rabotées, comme la prime de naissance ou la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje).

Côté fiscal, le fameux quotient familial n'est pas intouchable. Il pourrait voir son plafond abaisser à 1750 euros pour un enfant, alors qu'il est à 2000 euros aujourd'hui. Cette mesure rapporterait 430 millions d'euros. Enfin, la réduction d'impôt pour frais de scolarité pour les collégiens et lycéens pourrait être supprimée.

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Journaliste avec des expériences dans la presse web à lexpress.fr et à youphil.com, ainsi que dans la presse d'information locale à L'Écho d'Ile-de-France et à Versailles Plus, Théophile Wateau a rejoint l'équipe d'Economie Matin, fin mars 2013.