La Cnaf, que l’on ne peut soupçonner de partisanerie pour un camp ou pour un autre, a rendu les conclusions d’une enquête concernant la réforme des allocations familiales entamée l’an dernier. Les résultats ne sont pas particulièrement glorieux.
Ce sont en particulier les familles des classes moyennes qui ont perdu au change. La moitié des ménages gagnant 2 130 euros par mois représentent 86% des pertes financières liés aux réformes concernant les allocations familiales. Leur perte moyenne est de 67 euros, mais pour les 20% des ménages les plus aisés, cela représente 129 euros mensuels.
Les familles de classe moyenne et aisées frappées au portefeuille
En tout et pour tout, 3,2 millions de familles sont perdantes au petit jeu de cette réforme initiée à la fois par le gouvernement Ayrault en 2013 et par des parlementaires socialistes l’année suivante. Les caisses de l’État s’en portent certes mieux : les économies dégagées se sont montées à 860 millions d’euros — bon à prendre en ces temps difficiles. Mais les familles ont aussi eu tout à perdre de ces nouveaux dispositifs.
Les familles pauvres en profitent
La baisse du quotient familial, décidée en 2013, frappe au portefeuille 1,4 million de familles aisées, alors que le projet de loi initial tablait sur 1,32 million de familles. En 2014, la modulation des allocations familiales devait toucher 600 000 familles, ce sont finalement 485 000 qui seront concernées.
À qui perd, gagne. Si les familles des classes moyennes et aisés peuvent se sentir lésés, les familles pauvres sont gagnantes. Celles-ci toucheront 67 euros de plus chaque mois à l’horizon 2018 : on parle là de 2,1 millions de familles tout de même.