Après Peugeot, Renault annonce à son tour 7500 suppressions de postes

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 16 janvier 2013 à 6h33

Tout est une affaire de symbole : Peugeot était entré dans l'oeil du cyclone médiatique pour avoir osé annoncer l'impensable : la fermeture d'une usine. Chez Renault, on fait dans la "finesse". En discussion sérrées avec les syndicats pour travailler sur l'amélioration de la productivité des usines Renault, autre manière de dire que le constructeur automobile, dont les ventes ont chuté de plus de 20 % l'an dernier en France, est en sureffectif, la direction de la Régie envisage de supprimer progressivement plus de 7500 postes, soit près d'un cinquième de ses emplois ouvriers en France ! Or, quand on se souvient que Renault produit près de deux fois moins de voitures en France comparé à Peugeot, cela revient quasiment à la même chose que le plan social annoncé chez Peugeot.

L'objectif de la régie Renault est d'arriver à économiser près de 400 millions d'euros par an en année pleine, quand les mesures de suppressions d'emplois auront été entièrement prises. La Régie, pragmatique, considère que les ventes 2011 sont le reflet de son potentiel de ventes normal, soit 2,7 millions d'automobiles. Et tant pis si 2012 était bien pire, et pourrait être en fait la vraie référence pour l'avenir...

La bonne nouvelle, c'est qu'en étalant son plan social sur trois ans, ces suppressions d'emplois n'en sont justement pas un, de plan social. Renault compte essentiellement ne pas renouveler des CDD et contrats d'intérim, ne pas renouveler les départs à la retraite, voire, les aider un peu, pour arriver à atteindre ses objectifs. Pour convaincre les syndicats de laisser faire, laisser passer, la direction de Renault rappelle délicatement que son programme de réduction des effectifs ne signifie pas la fermeture d'une usine, et donc, la perte sèche d'emploi pour des milliers de salariés, quand bien même on leur proposerait d'aller travailler dans une autre usine du groupe, et par la même de changer de vie.

En Europe, la plupart des autres constructeurs automobiles en difficulté, à commencer par Peugeot, ont dû fermer une usine pour réduire leurs capacités de production.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).