L'État veut absolument éviter un « naufrage » de l'économie française, qui tourne actuellement au ralenti en raison de la crise sanitaire et des mesures de confinement.
Pour aider les entreprises à passer la période très difficile actuelle, l'État a mis en place plusieurs mesures de soutien. Et le gouvernement a bien l'intention d'apporter « les moyens financiers nécessaires aussi longtemps que la crise durera » pour éviter un « naufrage », explique Bruno Le Maire au Journal du Dimanche. Quitte à s'endetter davantage, assure le ministre de l'Économie : « Je préfère que nous nous endettions aujourd'hui (…) plutôt que laisser détruire des pans entiers de notre économie ». 5 millions de salariés bénéficient désormais du chômage partiel : ils pourront revenir dans leurs entreprises dès que l'activité reprendra, évitant ainsi le chômage.
Prêts bancaires garantis
100.000 entreprises ont demandé à bénéficier des prêts bancaires garantis par l'État, soit, « sur huit jours, 20 milliards d'euros de prêts ». L'exécutif a annoncé que le montant total de ces prêts pourront se monter jusqu'à 300 milliards d'euros, soit 15% du PIB français. 450.000 petites entreprises vont être aidées par le fonds de solidarité : dès ce lundi, celles qui accusent une baisse de leur chiffre d'affaires d'au moins 50% commenceront à recevoir une indemnisation pouvant aller jusqu'à 1.500 euros. Et les entreprises au bord de la faillite pourront prétendre à une aide de 2.000 euros. Tous ces dispositifs de soutien seront réabondés « autant que nécessaire », explique Bruno Le Maire.
Nationalisations temporaires possibles
Bercy a transmis à Emmanuel Macron et à Édouard Philippe une liste d'une vingtaine d' « entreprises stratégiques fragilisées » ainsi que les aides qui pourraient être nécessaires pour les sauver : « garanties de prêts, montée au capital, recapitalisation, et, en dernier ressort, nationalisation ». Il ne pourra s'agir que de « nationalisations temporaires », souligne le ministre. Air France pourrait être de ces entreprises nationalisées. Enfin, Bruno Le Maire prévient de nouveau que les entreprises qui ont bénéficié de l'aide de l'État pour leur trésorerie ne pourront pas verser de dividendes à leurs actionnaires.