Les chiffres sont tombés… et ils sont, c’est peu dire, catastrophiques : le PIB des États-Unis a été plus que réduit à néant au premier trimestre 2020… alors que le pays était encore relativement épargné par la pandémie de Covid-19. Le deuxième trimestre 2020 devrait de toute évidence afficher un résultat encore plus bas.
Le PIB recule à -4,8%... en quelques semaines
Mercredi 29 avril 2020, le Département américain du Commerce a dévoilé les chiffres de la croissance aux États-Unis pour le premier trimestre 2020. Le pays affiche une baisse de son PIB de 4,8% sur un an. Un chiffre qui n’est, en réalité, que la première estimation officielle.
Le plus impressionnant est la rapidité avec laquelle la croissance a été stoppée est fini par reculer : à la mi-mars, toujours selon les estimations officielles, les États-Unis affichaient encore une croissance de 2% sur un an. Il aura donc suffi de seulement deux semaines pour que l’économie américaine finisse par se retrouver dans le rouge.
26 millions de chômeurs… et une pandémie qui ne fait que débuter
Les chiffres, qui font froid dans le dos, ne sont que la partie émergée de l’iceberg… fin mars 2020, les États-Unis commençaient à peine à connaître l’ampleur de la pandémie n’affichant « que » 160.000 cas confirmés… relativement peu pour un pays qui compte plus de 320 millions d’habitants. En un mois, le nombre de cas a grimpé et affiche, au 29 avril 2020, plus d’un million de cas confirmés (près d’un tiers du nombre de cas dans le monde) et 217.674 décès.
Les États-Unis se sont, en outre, lancés dans une série de lockdowns par ville ou par État… si bien que près de 26 millions de personnes se sont ajoutées aux listes du chômage dans le pays.
Un PIB en baisse de 40% au deuxième trimestre ?
Preuve que les -4,8% de PIB du premier trimestre 2020 ne sont que des broutilles, les attentes des élus américains pour le deuxième trimestre 2020 sont quasiment incroyables. Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison Blanche, a déclaré, lundi 27 avril 2020 à la chaîne CNBC s’attendre à une baisse du PIB de 20 à 30%.
Des chiffres plus optimistes que ceux de l’Office du Budget du Congrès qui estime la baisse à 40% pour le deuxième trimestre, soit la plus importante depuis 1947.