Après la Grèce, voici que l’Union Européenne doit trainer un nouveau boulet avec l’Espagne. En récession, le pays affiche un taux de chômage record, près de 25 % de la population, soit pire encore qu’en Grèce. C’est le taux de chômage le plus élevé des pays industrialisés.
Conséquence, personne ne veut des bons du Trésor espagnol, qui se négocient à plus de 7,5 % rendant leur poids, la charges des intérêts, insupportable pour une économie déjà à genoux. Techniquement, l’Espagne est contrainte d’emprunter pour boucler ses fins de mois, alors que le bon sens commanderait d’arrêter de créer de nouvelles dettes qui aggravent encore plus la situation du pays à moyen et long-terme. Mais cela voudrait dire alors une cure d’austérité qui n’aurait rien à envier à la Grèce, avec comme première mesure d’urgence, un cutt-off des salaires des fonctionnaires de 25 %.
Conséquence de la situation explosive de l’Espagne, les bourses européennes s’effondrent. Première d’entre elle, la bourse de Madrid chutait de plus de 5 % à la mi-journée, moins pourtant que celle d Athènes (-6%), et autant que celle de Milan. Le fait que les trois pays les plus frappés par la crise de la dette soient aussi ceux dont les bourses sont les plus touchées n’est pas du au hasard…
A la mi-journée toujours, Paris chute de plus de 2 %, Francfort de 1,75 % et Londres de 1,6 %.