L'inflation a reculé au mois de septembre. Une accalmie passagère mais bienvenue pour des consommateurs essorés par la hausse des prix à la consommation et de l'énergie.
Conformément à ses prédiction, l'Insee a enregistré un ralentissement de l'inflation au mois de septembre : +5,6% sur un an, alors qu'elle avait été mesurée à 5,9% en août. L'indice des prix à la consommation a reculé de 0,6% entre les deux mois, alors que la baisse attendue était de 0,5%. Ce repli est répit pour les consommateurs, mais il sera de courte durée puisque le gouvernement et les économistes ne s'attendent à une baisse durable de l'inflation qu'à partir du deuxième trimestre 2023. Par ailleurs, les prix des produits alimentaires ont augmenté d'un mois à l'autre : 9,9% en septembre, après 7,9% en août.
Les ménages modestes sont les plus touchés
Pour les ménages les plus modestes, cette hausse significative des prix des produits alimentaires est particulièrement difficile à vivre, l'alimentation représentant un budget plus important pour eux. Pour les produits manufacturés, l'augmentation de l'inflation sur un rythme annuel s'établit à 3,6%, soit 0,1 point de plus qu'en août. L'Insee rapporte que la décélération entre août et septembre est le fait du ralentissement des prix des services (+3,2% après 3,9%), ainsi que de l'énergie (+17,9% après 22,7%).
Les prix de l'énergie et des services en recul
Pour les services, ce recul de l'inflation s'explique par le « repli saisonnier plus marqué que l'année dernière des prix de certains services liés au tourisme », détaille l'institut des statistiques. Quant aux prix de l'énergie, le repli est moins marqué en septembre (-2,6%) qu'en août (-3,9%), malgré la remise de 30 centimes sur le litre de carburant dans les stations-service. Enfin, l'indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert de base aux comparaisons européennes, s'établit à 6,2% sur un an (-0,5% sur un mois).