Afin de limiter les nuisances sonores dans la capitale, provoquées par la circulation de deux roues bruyants, la ville de Paris va expérimenter l'utilisation de radars anti-bruits automatiques pour verbaliser ces engins néfastes à la tranquillité urbaine. Certains motards ne comprennent pas l'arrivée de ce type de radar, estimant que le bruit du pot d'échappement est source de sécurité. Plus le bruit est élevé, plus les pilotes se feraient entendre sur leur chemin et donc leur permettraient d'éviter les accidents.
Avec de plus en plus de deux-roues dans la ville pour éviter le trafic important des voitures, les motos et scooters thermiques posent de plus en plus de problème en milieu urbain, en commençant par le bruit. Conscient de devoir trouver une solution pour limiter la nuisance sonore en ville, la mairie de Paris s'est portée candidate pour tester ces radars sonores nouvelle génération afin de commencer les verbalisations prochainement.
Des radars anti-bruits automatique pour verbaliser les véhicules thermiques
Le radar baptisé "Méduse" en fonction de sa forme, dispose de cinq micros détectant les bruits 10 fois par seconde. Accroché en hauteur, sur un lampadaire par exemple, ce système développé par Bruitparif (l'observatoire du bruit en Île-de-France) permet de relier directement le bruit à des images capturées par les vidéos de surveillance. En fonction des fréquences relevées par ses micros, le radar anti-bruit sera capable d'analyser de quel véhicule il s'agit. Il pourra ainsi repérer le passage d'une moto ou un scooter thermique faisant un bruit trop élevé et le verbaliser dans la foulée à l'aide de caméra à 360 degrés.
La phase de test ayant été concluante dans les Yvelines l'année dernière, la réglementation prévoit que le niveau sonore d'un moteur ne doit pas dépasser le seuil de 80 dB. Une exception devrait toutefois être accordée aux possesseurs de Harley-Davidson avec un seuil fixé à 97 dB pour cette marque qui a basé sa renommée sur le bruit si particulier de ses engins. Il ne reste ainsi plus qu'à étalonner cet appareil et régler toutes les questions techniques sur cette expérimentation pour que dès 2022 les motards jugés trop bruyants soient verbalisés de manière automatique pour infraction sonore à la manière du radar de vitesse.
Les dangers du bruit sur la santé
En 2016, une enquête de Bruitparif démontrait que la pollution sonore était le second motif d'insatisfaction de son logement dans l'agglomération parisienne, après la taille des surfaces trop petites. Outre la qualité de l'air, la pollution sonore est tout aussi dangereuse pour la bonne santé de ses habitants.
Une autre étude de Bruitparif publiée en 2019 cette fois-ci, explique que le bruit du trafic peut faire perdre jusqu'à 10,7 mois de vie en bonne santé par un individu. Cela montre à quel point il est temps de réagir, combinée à la volonté de la ville de Paris de réduire la pollution de l'air. Selon l'agence européenne de l'environnement, les nuisances sonores sont en effet à l'origine de plus de 10 000 décès par an dus à des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux, sans compter les risques de perturbations du sommeil.
Sur une journée de travail de 8 heures, l'ouïe est en effet un danger à partir de 80 dB. Si le niveau est très élevé, une exposition même de courte durée est dangereuse pour la santé. Une fatigue auditive peut perdurer en cas d'exposition trop régulière au bruit. En plus de masquer les signaux d'alerte ou perturber la communication vocale ou l'attention, la pollution sonore engendre du stress, amenant à des accidents cardiovasculaires ou des troubles du sommeil. La fonction réparatrice du sommeil n'agit donc plus efficacement et peut entraîner une fatigue chronique.
Le véhicule électrique comme solution idéale
La réponse à cet enjeu de santé publique passera donc par la mobilité électrique. En effet, en plus de ne rejeter aucun CO2 dans l'air lors de son utilisation, un véhicule électrique est silencieux dans son fonctionnement. En roulant à une vitesse inférieure à 30 km/h, un scooter électrique doté d'un moteur brushless n'engendre aucun bruit pour les piétons. Il est ainsi prouvé qu'un véhicule électrique rend non seulement son conducteur zen mais aussi son environnement.
Les professionnels sont de plus en plus sensibilisés à cet enjeu. On pense notamment aux services de livraisons, mais il est important que les particuliers empruntent aussi ce changement afin de libérer les villes d'île de France des décibels. Les motos thermiques produisent une nuisance sonore particulièrement désagréable pour l'oreille humaine. La mairie de paris a elle déjà montré la voie en équipant ses services de véhicules électriques.
L'offre actuelle sur le marché des deux roues électriques est largement capable de remplacer les véhicules thermiques bruyants et polluants. Nous vous conseillons de vous renseigner chez un spécialiste du scooter électrique pour répondre à toutes vos interrogations sur le sujet.