Afin de sortir de la crise économique de 2008, la Banque Centrale Européenne a, depuis 2015, lancé le quantitative easing, un programme de rachat de dette en Europe qui devait permettre de soutenir les économies de la zone euro. Deux ans plus tard, le succès est au rendez-vous : l’occasion pour la BCE de revoir à la baisse ce même programme mais pas de l’arrêter.
Le rachat de dette divisé par deux
Mario Draghi, lors de la réunion sur la politique monétaire de la BCE tenue le 26 octobre 2017, a dévoilé une nouvelle étape dans l’assouplissement quantitatif : le début de la fin. Depuis mars 2015, en effet, la BCE rachetait 60 milliards d’euros de dettes par mois auprès des pays de la zone euro afin de soutenir l’économie.
Elle le fera encore quelques mois : jusqu’à fin 2017. Après cette date le programme va changer pour permettre à la zone euro de voler de ses propres ailes : au lieu de 60 milliards d’euros par mois la BCE ne va racheter plus que 30 milliards d’euros par mois de dette. C’est mieux et ça laisse penser que la zone euro commence réellement à sortir de la crise économique de 2008-2009.
Le rachat de dettes : réduit mais pas abandonné
Cette annonce est de taille mais la BCE reste prudente : le rachat massif de dette va se poursuivre jusqu’en septembre 2018… au minimum. L’institution ne se prive pas de la possibilité d’augmenter à nouveau le montant mensuel du rachat ou de rallonger le programme encore quelques mois.
En particulier, la BCE va voir l’effet de cette baisse du programme de rachat de dettes sur l’inflation : cette dernière remonte en zone euro mais est encore loin de l’objectif de la BCE.
En outre, la BCE a maintenu son taux directeur à 0 %, preuve que si l’économie européenne va mieux elle a encore besoin d’être fortement soutenue.